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                               DU BUGEY.                               331
cades, des habitations commodes prirent la place des cabanes
de bois enduites d'argile et couvertes de roseaux (1). Au lieu de
Chemins étroits et difficiles, des routes larges et faciles furent
ouvertes dans plusieurs directions. Ces voies romaines étaient
établies avec cette solidité si remarquée dans les monuments
de ce grand peuple ; elles étaient tracées sur les bords des
fleuves et des rivières pour éviter les terrains trop accidentés
et les pentes rapides dans les pays de montagne comme le
Bugey. Ainsi avait été ouverte et construite (2) une route de
Lyon à Genève sur la rive droite du Rhône par Lagnieu ,
Briord, Cordon, Belley et Seyssel, et de là par laSavoye. De
fréquents vestiges indiquent de nombreux établissements ro-
mains dans les localités que traversait celte voie publique,
soit à raison de la communication facile qu'elle ouvrait avec
Lyon, soit aussi à raison de la voie fluviale, et parce que ces
parties littorales présentaient des terres fertiles et de magni^
tiques paysages.
   Le Bugey fut sous la domination romaine pendant 456 ans.
Dans le cours de cette période, celte province si rapprochée
de la capitale de la Gaule, participa sans doute à sa bonne et
à sa mauvaise fortune, exposée qu'elle était, à peu près, aux
mêmes événements. L'empereur Auguste, lorsqu'il vint a
Lyon, laissa au Bugey une marque de celte sollicitude admi-
nistrative qui porta si haut la prospérité de l'empire. Sur l'a-
queduc de Grolée est inscrit le nom d'Agrippa.
   Les événements historiques concernant notre province doi-
vent donc être généralement appréciés par l'histoire de Lyon :
elle suivit évidemment la destinée de cette grande cité dont
elle était, en quelque sorte, la banlieue. Ainsi, lorsqueClaude

   (i) Strabon et Vitruve.
   (a) Construite, car ces voies romaines étaient maçonnées avec des pierres
plates, mises de champ.