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EN ALLEMAGNE. 209 en Allemagne ont depuis longtemps témoigné non seulement de sa prédilection marquée pour les études logiques, mais encore du talent particulier avec lequel il sait traiter tout ce qui se rapporte à la science de la pensée. La doctrine de Platon sur les idées et les nombres, et celle d'Arislote sur les catégories, exercèrent d'abord son esprit désireux de connaître à fond ce que les deux penseurs les plus illustres de l'anti- quité ont enseigné sur ce chapitre des plus controversés de la philosophie. Bientôt après, tout l'Organon d'Arislote devint pour lui le sujet d'études spéciales au fruit desquelles il fit participer la jeunesse des écoles en publiant un résumé des idées principales que contient le plus célèbre des codes de la pensée. Le commentaire, enfin, qu'il publia plus lard pour faciliter l'intelligence du précédent ouvrage, aplanit les nombreuses difficultés qui entourent l'étude de la logique pé- ripatéticienne, et en rend l'intelligence plus facile au moyen de nombreux exemples. Tels furent les essais par lesquels Frendelenbourg s'était déjà fait connaître de la manière la plus honorable lorsqu'il publia son principal ouvrage, ses Recherches logiques. Ce qu'il y a de plus important dans ce livre, c'esl moins la théorie positive de l'auteur sur les matières dont il s'occupe que la critique qu'il fait de la dialectique de Hegel. Le nou- veau système de catégories, tel que Frendelenbourg le conçoit, est sans doute du plus haut intérêt. L'idée du mouvement et celle du but placées en tête de toute une doctrine métaphy- sique mériteraient de notre part un examen approfondi. Mais la polémique que l'auteur a dirigée contre le développement des catégories hégéliennes est plus digne encore de notre attention ; c'est elle de préférence qui a eu un grand reten- tissement en Allemagne, et qui a fait faire à l'école hégé- lienne un pas nouveau vers sa décadence définitive et iné- vitable. 14