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192 CHRONIQUE Nous le répétons, c'est par l'inattendu et l'incisif, l'étrange quel- quefois, que le P. Lacordaire anime et relève tous ces discussions en apparence usées. Mais ce qu'il est impossible de ne pas louer encore plus que tant d'éloquence, c'est un naturel accompli et une simplicité qui dispose efficacement en faveur de l'orateur. F.-Z. C. CHRONIQUE. Quelques artistes de Tienne, quelques nobles cœurs viennent de prendre une honorable initiative. Ils ont cru accomplir un patriotique devoir en adressant avec leurs souscriptions une pétition au Conseil municipal de Vienne, à l'effet d'élever un buste en marbre avec une inscription commémorative en l'honneur de Pierre Schneider, auquel la ville de Vienne est redevable tout à la fois de son école gratuite de dessein et de son remarquable Musée archéologique. C'est aux efforts persévérants de cet artiste, à son goût pour les arts, que nous devons la conservation de tant de précieux fragments de sculpture qu'allait détruire la scie d'une marbrerie. Pierre Schneider, tout pauvre qu'il était, quoique étranger, a racheté de ses propres deniers ces magnifiques vestiges, preuves non équivoques de la magnificence passée de l'antique cité Viennoise. Lyon, elle aussi, voudra, nous l'espérons, acquitter son tribut de reconnaissance en contribuant à arracher de l'oubli la mémoire du généreux artiste qui sut si bien prendre chez nous ses droits de cité. On souscrit au bureau de la Revue du Lyonnais.