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EXPOSITION DE 1 8 4 4 - 1 8 4 5 . 81
Sa touche adroite et hardie s'est donné carrière dans son ta-
bleau la Suite d'un orage, dont la couleur est par trop uni-
forme; le ciel, les eaux, les rochers, les arbres, tout est du
même ton. Un rayon de soleil un peu chaud eût, ce nous
semble, fait grand bien à ce paysage. Une observation que
nous donnons pour ce qu'elle vaut, est celle-ci : Ã savoir
que la figure à demi ensevelie sous les débris du chalet di-
minue beaucoup les proportions du paysage; si elle se relevait,
elle serait aussi grande que le sapin qui est sur le premier plan.
Le Souvenir du lac de Brientz est un lableau joli au pre-
mier coup-d'Å“il, mais il n'aurait pas suffi pour faire Ã
M. Diday la réputation méritée dont il jouit.
Nous avons de M. Lapito une Vue du Couvent de Sainte-
Scholastique à Subiaco ; l'aspect en est charmant. Il y a dans
ce tableau un savoir de disposition, une élégance de style,
une grâce d'ensemble, une harmonie de plans et*de mouve-
ments au dessus de tout éloge. Les seconds plans et les fonds
y sont pleins d'air et de transparence ; les eaux remplissent
ces lieux d'une vapeur humide fort habilement rendue. Quel-
ques parties de ce lableau, annoncent beaucoup d'adresse, et
de ce nombre sont ces rochers a larges faces qu'il était dif-
ficile de rendre sans une choquante uniformité. En résumé,
ce paysage est un morceau fort distingué, soil par le ton, soit
par le charme de l'exécution.
On remarque quelques détails heureux dans le paysage de
M. Vanderbuch, et surtout une grande vérité d'aspect géné-
ral; le mouvement des lignes est heureux, le ciel peut-être
est un peu plat de forme, mais il est d'une jolie couleur.
Certains passages de couleur laissent à désirer un peu plus
de solidité et simulent parfois les tons de l'aquarelle, mais
ce n'est qu'un défaut sans importance.
Il y a autant de simplicité dans les moyens, que de vérité
dans l'exécution du paysage de M. Girardon ; d'un aspect cal-
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