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482 LA R E V U E LYONNAISE M. Breghot du Lut s'est demandé dans ses Nouveaux Mélanges (p. 44) si cet Antoine de La Porte 4 serait un parent du Carolus a Porten, germanus, mentionné par Goltz et dont le nom allemand aurait été francisé. Cette famille de La Porte est bien connue dans l'échevinage lyonnais. Jean de La Porte protesta, en 1563, contre l'exclusion des échevins catholiques, Hugues de La Porte, sieur de Bertha, dont il s'agit ici, fut échevin en 1580 et en 1585. Hugues de la Porte est qualifié : honorable homme Hugues de La Porte, marchand, bourgeois de Lyon, dans un acte de 1542, par lequel il acheta du cardinal-diacre de Gadis, abbé d'Ainay, une maison appelée la cave d'Ainay, située rue Mercière, 68. Il éleva sur son emplacement une autre maison, laquelle attire encore l'attention et était certainement fort remarquable à l'époque de sa construction. M. Martin lui a consacré une notice dans son beau livre sur l'architecture de Lyon. « La construction, dit-il, p. 53, telle quelle se voit aujourd'hui, nous présente une particularité assez remarquable dans l'emploi d'une élégante colonne cylindrique, pour former le menau vertical des fenêtres, ce qui constitue un type qui marque la transition entre les menaux à nervures du moyen âge et les menaux prismatiques et lisses de la Renaissance. » La famille de La Porte ne porta plus que le nom de Bertha à partir de 1569. 1 Antoine de la Porte était aussi un littérateur. Gilbert Ducher, en latin Gfilbertus Ducherius, qui a séjourné à Lyon et y a publié chez Gryphe ses Épigrammes, a cité les trois de La Porte parmi les lettrés de Lyon et a donné des renseignements des plus intéressants sur l'histoire littéraire de Lyon au seizième siècle. LÉOPOLD N l E P G E , C o n s e i l l e r à la C o u r d a p p e l d e L y o n , (A suivre,)