Revue lyonnaise » n°5 ( 1883 ) » pp.373

                    LES CHAMBRES DE M E R V E I L L E S                            373

     Le R. P. Compain, de la même compagnie, à la maison de
 Saint-Joseph, a un cabinet de médailles et autres antiques.
    M. Carige, vers le Puy de la Sel, statues de bronze, médailles.
    M. Charles Spon, chez M. Gabrier, proche la Mort-qui-trompe,
 médailles antiques.
    M. Chancel, orfèvre, statues de bronze antiques et modernes.
    Be Bombourg, orfèvre, statues de bronze, médailles antiques.
  . M.Alexandre       Colbenschlag, rue de Flandres,proche Saint-
 Paul, tableaux, estampes, gravures et médailles. Il est bien juste,
 ajoute Spon, que je sois aussi un peu curieux, puisque je connais
 tous ceux de Lyon qui le sont, et l'on scait que cette maladie est
 contagieuse, quoiqu'elle ne soit pas mortelle, »
    Un des contemporains de Spon nous a conservé aussi les noms
de quelques curieux de Lyon de cette époque. Baudelot de Dairval *
nous dit dans son livre: De l'utilité des voyages el de l'avantage
que la recherche des antiquités procure aux scavants, t. III,
p. 683. Paris 1686. »
    « Lyon est tout plein d'habiles curieux et quand ce ne serait
queM. Spon, il en vaudraitbienunedouzained'autres. M.duFaure-
Carrige, M. Dufour et M. Colbenschlag, y ont aussi du nom pour
cela. »
    M. Baudelot de Dairval était un de ces érudits du dix-septième
siècle qui ont parcouru l'Europe pour colliger eux-mêmes les maté-
riaux pour leurs nombreuses publications. Malheureusement, ni
Spon, ni Baudelot de Dairval, ni Peiresc, ne nous ont donné des
détails biographiques sur les curieux qu'ils ont cités, ni décrit leurs
collections dont il ne nous reste même pas les catalogues.
   Spon, en dressant la liste des curieuse de son temps, a cité aussi
ceux de quelques villes des environs de Lyon, je crois devoir les
nommer ici.
   « GRENOBLE. — M. de Pluvinel, conseiller, médailles d'or et de

   1
     Baudelot de Dairval (Charles, César), antiquaire el écrivain, né à Pans en 1648,
mort en 1722, membre de l'académie des Inscriptions, garde du cabinet des médailles
de Madame, quitta le barreau où il avait du succès, pour se livrer entièrement à
l'étude de l'antiquiié et fit de précieuses découvertes. Son ouvrage le plus connu est
De futilité des voyages, 1686. On a aussi de lui des dissertations sur les, pierres
gravées, sur la Guerre des Athéniens contre les peuples de Vile Atlantide, etc.