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84 LA R E V U E LYONNAISE " de Lyon, garde des médailles du cabinet du Roi, membre de l'Aca- démie française, pensionnaire et secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions, Claude Gros de Boze, né à Lyon, le 28 j a n - vier 1680, de Jacques Gros, notaire à Lyon et de Marie de Boze, est regardé, ajuste titre, comme l'un des savants qui, au dix-hui- tième siècle, ont rendu le plus de services à la numismatique. Élevé au collège de la Trinité à Lyon, il prononça le discours ou oraison doctorale, le jour de la Saint-Thomas, en 1699. En 1715, il rem - plaça Fénelon à l'Académie française ; déjà en 1706, quoique âgé de vingt-six ans seulement, il avait été nommé secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions; en 1719, il devint garde des médailles du Roi. On lui doit les quinze premiers volumes des Mémoires de l'Académie des Inscriptions (1717-1740,) et plusieurs savants mémoires. Il fut l'ami et le protecteur de l'abbé Bar- thélémy . L'étude de la numismatique eut toutes ses préférences ; en 1704 il publia trois dissertations sur les médailles de Janus et sur le fameux taurôbole découvert à Lyon, à Fourvière, dans le jardin de M. Bourgeat. Ce taurôbole, on le sait, fut acheté par le Consulat et placé dans le vestibule de l'hôtel de ville. Aujourd'hui on le voit sous les portiques de Palais des Arts. Claude Gros de Boze avait épousé, en 1732, Philippine-Charlotte Chastre de Cangé, dont il eut trois enfants, morts en bas âge. Lui même succomba le 10 septembre 1753. (V. Pernetti, t. II, p. 370, et Biog. univ.) LAISNE (ANTOINE) Laine (Antoine) est étranger à Lyon, mais il y a demeuré long- temps et s'est occupé aussi de ses monuments anciens. Il naquit à Paris en 1668 et appartenait à une famille noble du pays chartrain. Il fut élève du P. Lignière, confesseur du Roi, qui le mit plus tard en relations avec le P . de Tournemine qui lui inspira le goût de l'étude de l'antiquité et surtout delà numismatique. Son frère aîné était directeur de la Monnaie à Lyon; il l'appela à Lyon et