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                   LE COSTUME AU MOYEN AGE                                   177
main du rédacteur de l'acte n'offrait plus qu'une garantie tout à
fait illusoire. Aussi dut-on de bonne heure attribuer complètement
au sceau l'autorité qu'il avait jusque-là partagée avec la signa-
ture. Voulait-on attester la véracité d'un acte écrit, assurer sa
validité, on le scellait, on le munissait d'un sceau. »




      Abbaye de Tournus.         D'après le sceau de la ville de Lyon, 1271.



   Une étude, au moins abrégée, des sceaux, des conditions dans
lesquelles ils se présentent, formait comme l'introduction indis-
pensable du livre qu'allait écrire M. Dumay. L'auteur a compris
cette nécessité qui s'imposait à lui et a mis en tête du volume un
aperçu assez rapide, mais fort complet toutefois, de la matière.
Les sceaux étaient en métal, or, argent ou plomb et en cire. Ils
avaient deux formes principales bien tranchées : la forme ronde
et celle dite en ogive; viennent ensuite, en observant que les
premières sont le plus fréquemment employées : l'ovale, la forme
en écu, la polygonale, la forme en losange ; il existe aussi des
sceaux en étoile, en trèfle, festonnés, carrés, rectangulaires, en
poire. Considérés au point de vue de leur apposition, ils sont
plaqués ou pendants. Lorsque sur une même charte plusieurs
sceaux se rencontrent, il est des règles de préséance à observer,
et quand on les connaît, il est facile de savoir quel est celui qui
tient la place d'honneur. On doit pouvoir distinguer aussi le
contre-sceau, le sous-sceau. La question de l'authenticité du
   FÉVRIER 1883. — T. V.                                                12