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330 LA REAUE LYONNAISE Lung a lautre pevent facilement dire Jay bien trouue ce que mon cueur désire Et aussi Dieu leur a monstre comment Il les ayme car véritablement Deulx sont produitz cinq princes triumphans Plaisans et beaulx légitimes enfans Nul mauuais fruit ne peut porter bon arbre Anthoine donc leur filz duc de Galabre Je puis dire le prince desperance Car en lacourt du noble roy de France A tel regnon quil ny a son semblable Tant est prudent bening et amyable Puis le seigneur Claude par nom clame En Lorraine loue prise famé Car le père nuyt et iour luy apprend A seruir Dieu et mesmement comprend .Auecques luy lexercice de guerre Bour succumber ses ennemys par terre Et de prendre désormais cure et soing De secourir ses amys au besoing Apres y est iehan euesque de Metz Que par raison au rang des saiges mectz Parfait il est en tous dons de nature Car de son père est propre pourtraicture Il est gentil beau doulx ingenieulx Loys aussi est plaisant et ioyeulx Fileul du roy de France quon espère Quil ensuivra son parrain et son père Francoys aussi encor au berceau est Mais quil soit grant si Dieu plaist sera prest De recevoir bonne introduction Tant quil sera vaisseau de élection Et grant pillier en nostre mère église Encor pourroit on faire la deuise Daucuns enfans qui leur sont trespassez Lesquelz estoient bien faitz et compassez Tant filz que filles qui sont sans contrediz Auec Dieu pour peupler paradis La ou devons selon raison prétendre Or me semble il que ie me puis mesprendre A raconter une vertu louable Que a la dame très noble et véritable Qui non obstant sa grande auctorite Sur toutes choses elle ayme vérité Et nappete lire choses mondaines Comme rommans ou folles amours vaines Voulant en suyure son espoux son seigneur Humble de cueur et deuot zélateur