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                LES CHAMBRES DK MERVEILLES                           165
son livre, fin novembre 1736, en construisant une chapelle sur les
ruines du monastère de Saint Just, détruit en 1562, on découvrit
trois beaux tombeaux antiques avec leurs inscriptions. Le premier
est de Flavius Florentins, eœ-Tribun, militum qui viooit annos
LXXXVII, militavit ann. XXXVIII et positus ad sanctos probat
ann. xvi; ce tombeau est de l'an 422. Le second est celui à'Aluvalo
ou Alvalon, archevêque de Lyon, à la fin du neuvième siècle, et le
troisième est celui d'une jeune fille, de seize ans, appelée Leu-
cadia, consacrée à Dieu.
   A Saint-Irénée, en agrandissant cette église, en 1824, on dé
couvrit aussi, parmi divers monuments, la tombe de Litcrecia
 Valeriadont l'inscription offre.cette singularité qu'elle est moitiéla-
tine, moitié grecque et que la partie qui est en grec, est une piquante
epigramme d'un distique contre les envieux et qu'on trouve avec de
légères variantes, dans Y Anthologie grecque. M, Breghot du Lut,
en a fait le sujet d'une lettre à M. Dugas-Montbel (Voir Arch. du
Rhône et le Bulletin des Sciences du baron de Ferussac).
   Parmi les tombes de Saint-Irénée se trouvait aussi celle de
Saint-Jubin, archevêque de Lyon, contenant ses restes recouverts
d'une étoffe de'soie noire. L'évêque d'Amasie, en présidant la céré-
monie de la pose de ces reliques dans un nouveau tombeau, en 1826,
portait l'anneau pastoral, avec un améthyste, et la croix pectorale
de Saint Jubin retrouvés parmi ces reliques. (V. aussi, sur les
monuments de Saint-Just et de Saint-Irénée, le Lyon souterrain
d'Artaud.)


   Je crois avoir à peu près épuisé la liste de tous les érudits
français et étrangers qui, tour à tour, ont étudié nos anciens
monuments, depuis les premiers temps de la Renaissance, jusqu'à
la fin du dix-huitième siècle. Toutefois, il s'est rencontré aussi de
nombreux Lyonnais, lesquels, sans faire de l'archéologie l'objet
spécial de leurs travaux, se sont parfois appliqués à se livrera
l'étude de diverses de nos épaves de l'antiquité. Je peux en citer
plusieurs.
   C'est d'abord LOUIS-FRANÇOIS DK.SOZZI, né à Paris le 4 octobre
1705, mort à Lyon le 11 mars 1770, avocat au Parlement, membre