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472 LA R E V U E LYONNAISE
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« La maison où était né Du Choul, dit Pernetti ' (t. I, p. 357),
lui inspira le goût de l'antiquité dès sa première jeunesse. Elle
était placée dans la colline du Gourguillon où sont aujourd'hui les
religieuses du Verbe Incarné. On ne pouvait creuser dans ce
terrain qui fait partie de l'ancien Lyon, sans y trouver des mé-
dailles, des inscriptions, des urnes, des lampes. Les étrangers quj
n'en avaient pas encore vu beaucoup, accoururent chez lui avec
empressement. Ces objets piquèrent sa curiosité, il essaya d'ex"
pliquer ce qu'il voyait, rassembla tous ces monuments et leur
donna un ordre. »
CABINET SÈVE (MAURICE)
— 1500-1564 —
Cette famille, originaire du Piémont, se disait issue des marquis
de Seva. Maurice Sève, premier du nom, docteur ès-lois, juge-
mage de Lyon, échevin en 1504 et en 1508, paraît être le pre-
mier de son nom qui se soit fixé à Lyon.
Son fils, Maurice Sève, deuxième du nom, fut littérateur et
i Cette maison a été souvent visitée par Spon, il la mentionne dans sa Recherche
des antiquités de Lyon, p. 50. « On y voit, dit-il encore, ses armes sur la porte. »
Cette belle habitation, acquise en 1636, par les religieuses du Verbe-Incarné et aug-
mentée par elles en 167?, avait appartenu, après Du Ghoul, au seigneur de Saint-
Irénée et ensuite à Antoine du Verdier, puis à son fils Claude, puis à la famille
Orlandini. Devenue propriété particulière en 1793, elle a été achetée par M. Guillard,
qui y tient un pensionnat. (Note de M. Monfalcon sur Spon, p. 50.)
A son retour d'Italie, il ouvrit sa maison aux hommes de lettres qui la fréquen-
tèrent assidûment. Il était lié particulièremnt avec Honoré d'Urfé et avec le poète
Voulte. Goltziusne manqua pas de le visiter quand il passa à Lyon. Dolet fit de lui
le plus grand éloge. Il avait quelque fortune et tenait à Lyon un certain état de mai-
son. Symeoni a traduit deux des ouvrages de Du Choul sur la Castramétation et sur
la Religion des anciens Romains, imprimés à Lyon chez Roville, en 1555 et 1558.
Le premier a pour titre : Castramétation antique des Romains avec l'ordre
militaire, mise en figures retirées des marbres antiques de Rome, plus des
bannes et excertitations des Romains avec leurs figures, plus de la religion
des Romains avec les figures et portraits représentant leurs façons de faire et
cérémonies de leur temps.
Le second est intitulé : Discours sur la religion des Romains illustré d'un
grand nombre de médailles et de plusieurs belles figures retirées des marbres
antiques qui se trouvent à Rome.