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                                      LA

 RÉUNION DE LA FRANCHE-COMTÉ
                           A LA F R A N C E 1




  Par sa situation géographique, comme par la race et la langue
de ses habitants, la Franche-Comté appartient à la France. S'éle-
vant à une assez grande hauteur du côté de la Suisse et de l'Al-
sace, dont la séparent des pentes rapides, elle s'abaisse peu à peu
du côté de la France, en formant avec les Vosges des ondulations,
et avec le Jura une suite de plateaux qui aboutissent à la plaine de
la Saône. On pourrait comparer l'ensemble du pajs à un fragment
d'amphithéâtre tourné vers l'ouest. Les montagnes en constitue
raient les gradins ; la plaine en formerait l'arène ; la trouée de
Belfort, entre les Vosges et le Jura, en serait l'entrée. C'est, en
effet, par ce passage que sont venus tous les lutteurs, toutes les
invasions.
   Mais, bien que la Franche-Comté dépende naturellement de la
France, elle en a été politiquement plusieurs fois séparée. Elle
suivit d'abord les destinées de la Grande Séquanaise, sous les Ro-
mains, et celles de la Bourgogne, lors des invasions barbares. Après
avoir appartenu au rojaume des Burgondes et aux divers États qui
le remplacèrent, la Bourgogne se divisa en deux : le duché de

   i Histoire de ta réunion de la Franche-Comté à la France, par L. de Piépape.
officier du service d'état-major. Paris, Champion. Besançon, Marion, Morel et O ' .
2 vol. in-8. .
    JUIN 1833. — T. V.                                                   33