page suivante »
LA MÉDAILLE DE P H I L I B E R T LE BEAU 213
le musée de la Chambre de commerce de Lyoa, soit la première
maquette; la délibération du conseil tranche la question : la
première épreuve de cette maquette était de plomb (il en était
d'ailleurs presque toujours ainsi). Que l'exemplaire de bronze
soit le produit d'un moulage de l'épreuve de plomb et une repro-
duction sans retouche, c'est ce qui n'est pas absolument certain.
Cet exemplaire de bronze, formé de deux coquilles assez
minces rapprochées, a-t-il été retouché et à quelle époque?
L'exemplaire de plomb était peut-être en assez mauvaise con-
dition pour rendre nécessaire le réparage, soit du modèle, soit
de l'épreuve qu'on en aura obtenue. Une discussion assez
confuse sur ce point n'a pas eu de solution. Notre exem-
plaire paraît avoir été coulé dans un moule pris sur un plomb 4.
M. Vincent Promis a maintenu très nettement l'opinion qu'il
avait exprimée tout d'abord. S'il y a eu des retouches, ce
qui est naturel, l'artiste les aura faites sur l'épreuve de plomb,
et il n'y a, suivant M. Promis, dans le dessin et le modelé
de la pièce d'essai, rien qui ne puisse ne pas être de la main de
Marende. La médaille de Marguerite d'Autriche n'a pas le
caractère qu'on observe dans les œuvres de la fin du quinzième
siècle ; ce caractère nouveau est plus marqué dans la maquette,
et c'est à ce faire de Marende, si imprévu à cette date, qu'il
faut attribuer les incertitudes qui se sont produites quant Ã
l'authenticité de cette pièce.
Avers. GLORIA : IN : ALTISSIMIS : DEO : ET ; IN :
TERRA : PAX : HOMIBVS
Bustes « s'entre-regardant » du duc et de la duchesse, le duc
regardant à droite et la duchesse à gauche.
Les bustes sont au-dessus d'une palissade faite de pieux et de
cordes.
Au-dessous, les lettres capitales P et H, accostées de deux
roses ou marguerites et réunies par un lac.
Le champ est semé de dix-neuf devises, savoir : à gauche, de
1
Quelques parties qui sont en relief sont restées écrasées; on a négligé de le
réparer.