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 reculés; il a fait preuve de beaucoup d'érudition, a cité de nombreux détails et a
 fini par nous convaincre que, à toutes les époques, le luxe a recherche" le pro-
 duit du ver de mûrier. Ni les difficultés de communication et de transport, ni les
 pris exagéi'és n'eifrayèrent les hardis négociants ou les voluptueux acheteurs.
 Aujourd'hui les prix ont baissé, la Chine et les lontaines contrées n'ont plus de
 monopole, néanmoins la soie règne toujours en maîtresse parmi toutes les étoffes
 anciennes ou nouvelles.
    M. Aynard a bien voulu reprendre à nouveau la parole sur le rôle artistique
 de la soie, principalement à Lyon, et après quelques observations de M. Sévène,
M. le président Flotard a levé la séance.
   Séance du vendredi 10 février 1883. — M Sabran, vice-président, a pris la
 direction des débats après avoir donné la parole à notre honorable président,
M. Flotard, qui voulait bien être rapporteur dans l'intéressante question des
 assurances sur la vie. On ne saurait, en effet, se dissimuler combien est im-
portante dans notre société actuelle le rôle de l'assurance sur la vie. Primitive-
ment prohibée par les ordonnances royales, elle a pu, sans toutefois être proté-
 gée par une législation spéciale, arriver à tenir une grande place dans la vie de
la plupart de chacun de nous. Cependant ce n'est pas en France que son exten-
sion a été la plus considérable : l'Angleterre, l'Allemagne, la Suisse, l'Amérique
ont mieux compris que notre pays tous les avantages qu'il était possible de reti-
rer de cette institution. Les compagnies d'assurances de ces pays sont très
nombreuses, mais peut-être n'ont-elles pas la solidité et n'inspirent-elles pas la
confiance dont les compagnies françaises jouissent pour la plupart.
   M. le Rapporteur est entré dans de nombreux et intéressants détails pour
expliquer les combinaisons si variées de l'assurance sur la vie, le jeu des primes
établies suivant un ordre mathématique invariable, les derniers avantages offerts
par les compagnie, il nous a enfin étonnés par l'exposé des chiffres énormes
qu'embrassent le? opérations d'assurance, véritable mode de création de ri-
chesses.
   On s'est séparé après cette intéressante étude traitée avec une parfaite compé-
tence. Chacun des sociétaires qui n'étaient pas déjà assurés, semblait décidé à
ne pas tarder plus longtemps à se procurer un brevet de longe'vité, comme on
le prétend, en allant s'assurer suivant la combinaison la plus pratique et la plus
avantageuse pour lui.


   Séance du vendredi 2 mars. — Sous la présidence de M. Sabran. M. Niepce
a présenté un rapport sur la Prjpriété artistique et littéraire. Après avoir fait
un rapide historique de la question, l'honorable rapporteur a abordé l'examen de
la législation actuelle qui accorde à l'auteur le droit exclusif de son œuvre pen-
dant sa vie, et à ses héritiers un droit limité à cinquante année1, à compter du
décès de l'auteur. On a trouvé que c'était insuffisant, et la réunion tenue derniè-
rement à Paris par la Société des gens de lettres, a proposé de déclarer que le
droit de propriété littéraire ou artistique était perpétuel. Ce serait peut-être