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                   BIBLIOGRAPHIE

     CHRONIQUE DE BENOIT MAILLIARD, grand prieur de l'abbaye de Savigny
      en Lyonnais (1460-1506), publiée pour la première fois d'après le manuscrit
      original avec une traduction et des notes, par GEORGES GUIGDE. — Lyon.
      Imprimerie Alf.-Louis Perrin, 1883. 1 vol. sur pap. de Hollande. Prix : 12 fr.

   Notre collaborateur, M. Georges Guigue, a eu l'heureuse idée de transcrire
et de traduire la chronique ou plutôt les notes prises au jour le jour et consi-
gnées dans ses tablettes par un certain Benoît Mailliard qui fut, paraît-il, moine
et ensuite grand prieur en l'abbaye de Savigny. Le volume sort des presses du
fils de notre célèbre typographe lyonnais Louis Perrin, qui a mis ses meilleurs
soins à cette publication. C'est dire qu'il a sa place marquée dans la bibliothèque
de tout ami des livres.
   J'ai dit que c'avait été une heureuse idée de tirer de la poudre des archives
ces feuillets épars où Mailliard notait les événements qui lui semblaient plus
spécialement dignes de remarques. En effet, il y a là matière à intéresser non
seulement les archéologues, ce qui est déjà considérable, mais encore les savants,
et, qui plus est, les simples curieux. Les physiciens y trouveront une foule
d'observations météorologiques, d'indications sur les différents aspects des sai-
sons, qui ne leur seront peut-être point inutiles soit comme points de repère,
soit comme termes de comparaison. Les philologues y pourront étudier à leur
aise le latin vulgaire du quinzième siècle. Quant aux dileltanti des lettres, ils
aimeront à parcourir ces pages empreintes de cette vieille et naïve bonhommie que
nous goûtons si fort aujourd'hui, probablement parce que nous ne la connaissons
plus que de nom et de réputation. Qui pourra s'empêcher de sourire en voyant le
bon moine nous faire un récit de cette sorte : « Les vendanges furent telles et
si abondantes que dans presque tout le pays de Lyonnais on ne trouvait ni cuves
ni tonneaux pour mettre les raisins et le vin. Et moi Benoît Mailliard, grand
prieur et prieur de Courzieu, j'ai eu cette année dans ma dime du prieuré de
Gourzieu environ cinq cents ânées de vin. Que Dieu soit loué ! »
  Le pauvre homme !
  Bonne chance donc au joli volume de M. Guigue!              CHARLES LAVËNÎR.


     LA CHASSE AU ROMAN, par JULES SANBBAU, — Charpentier, 1883. Paris; —
      Un vol. in-32, avec deux dessins de Ch. Nielsenn, gravés en fac-similé' par
      Dujardin. Prix : 4 francs;

  Moins connue que Mademoiselle de la Seiglière ou que le Docteur EèrbeaUi
la Chasse au roman de M. Jules Sandeau mérite peut-être à autant de titres