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202                  LA REVUE LYONNAISE
  M. Rougier, en remerciant M. Caillemer de cette savante com-
munication, le prie de bien vouloir résumer dans un travail écrit
les détails si pleins d'intérêt qu'il a donnés de vive voix. Il ajoute
que cette communication pourrait servir d'introduction dans les
Mémoires de l'Académie à la publication des plus curieux de ces
documents inédits.
   Séance du 23 janvier 1883.— Au début de la séance, M. Rou-
gier donne lecture du compte rendu financier de M. Morin-Pons,
trésorier, pour sa gestion pendant l'année 1883. L'Académie, à
l'unanimité, vote des remerciements à M. Morin-Pons.
   M. Heinrich lit une notice biographique sur M. Dareste de la
Chavanne, membre émérite, ancien recteur de l'Académie de
Lyon. Il retrace les principales circonstances de la vie M. Dareste,
donne un aperçu de ses ouvrages et rapproche, en terminant, la
fin inattendue de M. Dareste de celle de M. Desjardins.
   Séance du 30 janvier 1883. — Après le règlement de quelques
détails d'administration, M. Gharvériat lit un travail sur la ba-
taille de Fribourg, livrée en 1644 par le grand Gondé.
   Grâce à de nouvelles recherches publiées en Allemagne et à des
travaux faits sur la carte du Grand-Duché de Bade, M. Gharvériat
croit avoir pu reconstruire la série des combats aussi multiples
que sanglants qu'on résume sous le nom général de bataille de
Fribourg.
   M. Gharvériat rappelle les préliminaires de l'action, la capitula-
lation de la place de Fribourg qui ne put attendre les secours
amenés par Gondé; les positions prises par l'armée bavaroise que
commandait Mercy, les conseils de guerre tenus par Gondé et
Turenne dans les journées du 1er et du 2 août ; l'avis ouvert par
d'Erlach qui conseillait de s'emparer de l'abbaye de Saint-Pierre
et de couper ainsi Mercy de sa ligne de retraite et d'approvision-
nements. A la veille du combat, Gondé fait prévaloir son avis, qui
est d'attaquer de front les positions de Mercy, tandis que Turenne,
par un mouvement tournant, essaiera de surprendre les derrières
de l'ennemi. Cette attaque concertée est fixée au 3 août, à-quatre
heures du soir, afin de donner à Turenne le temps d'arriver.
  M. Gharvériat tient aussi le lecteur au courant des dispositions