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474                  LA RKVUE LYONNAISE
tuarii inconim a sœculo hominum, en 1553, in-4. La première
partie contient les médailles ou portraits depuis Adam et Eve
jusqu'à Quintilius Varus, et la seconde depuis Jésus-Christ jus-
qu'à Antoine de Bourbon, duc de Vendôme. « On convient bien, dit
M. Breghot du Lut, dans ses Nouveaux Mélanges, 1831, p. 176,
que presque toutes ces médailles sont de pure invention, et l'on
aurait tort de considérer ce recueil comme un ouvrage de numis-
matique ; c'est ce qui fait qu'il n'a aucun mérite, pas même celui de
l'exécution. »




             CABINET NEYTER (CHRISTOPHE)
                             — 1559 —


   Christophe Neyter, patrice d'Augsbourg, établi à Lyon,
avant 1559, fit construire, à la montée Saint-Barthélémy, une mai-
 son qui fut plus tard parlé celle des Lazaristes. Hubert Goltz, dont
j'ai plus haut, le cite parmi les amateurs d'antiquités qu'il avait
connus à Lyon. (Voir Paradin, 361. Menestrier, Elog. histor.,
2° partie, p. 68.)
   Paradin cite Neyter, qu'il appelle Neuter, —parmi les habitants
de Lyon qui firent « les plus belles illuminations et grands feux
de joye, en tesmoignage de publique réjouissance, pour raison de
la paix entre les roys chrestiens, en 1559. Ce qui le plus esmouvoit
l'air estoit l'artillerie qui tiroit, à grande furie, de la maison du
seigneur Christophle Neuter, de la nation d'Allemagne, qui est en
Forvière. Le dit Neuter avoit fait allumer en sa maison, tel nombre
de flambeaux, qu'il sembloit avoir mis le feu partout pour la
brûler, etc— »
   Cette fête dura deux jours, « dans plusieurs quartiers, on avoit
élevé des poteaux, garnis de fusées et de pétereaux. Au devant des
prisons royaux, appelées Rouanne, fut semblablement élevé un
poteau, garni de bois et de paille, et il y avoit deux chats en une
eage desquels, quand ils sentirent le feu, faisait bon oyr le chant
et mélodie. » (Voir Reg. cons,, arch. de l'Hôtel de Ville.) Singu-