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L E S C H A M B R E S DE M E R V E I L L E S 475 lière réjouissance ; passe encore si des enfants eussent commis cet acte de cruauté. Le poète n'a-t-il pas dit : « Cet âge est sans pitié... » CABINET LAURENGIN (FRANÇOIS DE) — 1563 — FRANÇOIS DE LAURENCIN, prieur de Saint-Irénée (ou Saint Irégny, comme on disait alors), possédait un riche cabinet de numisma- tique. Il est cité par Hubert Goltz, à la suite de son Julius César, en 1563, dans la liste des amateurs d'archéologie et de numisma- tique de Lyon. Il était fils de Claude II, de Laurencin, baron de Riverie, receveur des subsides royaux au pays de Lyonnais, lequel a été mentionné souvent, d'après M. Péricaud, dans les lettres d'Agrippa datées de Lyon, des années 1524-1527. Il avait épousé Sybille Builloud, dame d'honneur de la reine Claude, femme de François Ier \ Le cabinet de François Laurencin est ainsi cité dans une note manuscrite qu'on lit à lafind'un exemplaire de l'Histoire de Lyon, de Paradin, lequel faisait partie autrefois de la bibliothèque des Augustins de la Croix-Rousse ; cette note est ainsi conçue : « Entre autres, feu M. Laurencin, prieur de Saint-Irygni, s'est 1 La maison de la famille Builloud était située dans la rue du Bœuf, n° 12. Pierre Builloud, Procureur général au Parlement des Dombes et père du célèbre Jésuite, auteur du Lugdunum sucro profanum, y reçut en 1589 le cardinal Henri Caëtan, îég-at du pape Sixte-Quint, le cardinal Robert Bellarmin, Frédéric Panigaroles, évêque d'Ast, Bernardin Castor, savant jésuite, Mathieu de Vauzelles. « Ce dîner fut à cette époque, appelé le festin des sept sages, et Lyon en parla longtemps. Construite au seizième siècle, alors qu'une architecture à la couleur puissante et nouvelle se popu- larisant en France avec le titre, nouveau aussi, d'architecture fameuse ou de la Renaissance, habitée par les membres d'une famille ancienne dont] la cité s'ho- nore, cette maison réunit le double mérite d'être une œuvre d'art dans quelques - unes de ses parties et d'occuper jsa place dans l'histoire lyonnaise. » (Recherches sur l'architecture, la sculpture, par P. Martin, arch., 1851, p. 33.) Un autre membre de la famille Builloud, Pierre Builloud, général de Bretagne, mit en usage le talent naissant du du jeune Philibert de L'Orme, de retour d'Italie, pour faire restaurer par lui son remarquable hôtel de la rue Juiverie.