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LES CHAMBRES DE MERVEILLES 473 poète des plus illustres ; de son vivant il faisait école, et fut l'ami d'Etienne Dolet et de Clément Marot. Né au commencement du seizième siècle, il mourut vers 1560 ou 1564. La Croix Du Maine l'a cité « comme un homme fort docte et fort bon poète français, grand rechercheur cl'antiquités, doué d'un esprit émerveillable, de grand jugement et singulière invention ». Le Promptuaire des Médailles le place au rang des illustres de son siècle. 11 étudia à Avignon, en 1533, et il y contribua à la découverte d'un tombeau qu'on a cru être celui de Laure, l'amie de Pétrarque, dans la chapelle Sainte-Croix, au couvent des Cor- deliers, en présence de François Ier. De retour à Lyon, il y publia de nombreux ouvrages de littérature, mais aucun sur les mé- dailles et l'antiquité. Ses contemporains n'ont pas parlé de son cabinet d'antiquités. Le Promptuaire des Médailles que je viens de citer a été publié en 1553, par Guillaume Rouillé, en latin, 2 vol. in-4. Le privilège qu'il avait obtenu, le 27 juin, lui accorda la faculté de l'imprimer en latin, en français, en italien et en espagnol. Il em- ploya pour la gravure des médailles un artiste piémontais, qui était venu s'établir à Lyon, Georges Reverdy. La Croix Du Maine en a parlé dans sa Bibliothèque. Antoine Augustin, dit M. Péricaud, dans ses Notes et documents, p. 16, se moque, avec raison, dans son Dialogue des Médailles, An Promptuaire de Rouillé. Celui de Jacques de Strada dont il existe une traduc- tion qui parut aussi à Lyon, en 1553, conserve encore quelque valeur, non pour les numismates, mais pour les bibliographes cette traduction a pour titre : Epitome du Thrésor des Anti- quitez, c'est-à -dire Pourtraicts des vrayes médailles des empereurs tant d'Orient que d'Occident, de l'estude de Jacques de Strada, mantuan, antiquaire, traduit par Jean Louveau, d'Orléans,à Lyon, par Jacques de Strada et Thomas Guérin, 1553. Le Promptuaire des Médailles a pour auteur Guillaume Rouille, et non Roville comme on l'a écrit par erreur. Il était né à Tours, vers 1518 ; il se fixa à Lyon et y épousa la fille du cé- lèbre imprimeur, Bastien Gryphe. Il était imprimeur lui-même et donna son Promptuaire, d'abord en latin, sous ce titre : Promp-