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470 LA REVUE LYONNAISE élu prieur de la Communauté qu'il gouverna pendant trente ans. Adversaire intrépide des protestants, il les combattit avec la parole et la plume, et ils lui vouèrent une haine profonde. Dès qu'ils eurent surpris la ville en 1562, ils se saisirent de lui : « Mais, dit le P . Ramette, ni les mauvais traitements qu'il subit, ni la prison, ne purent le faire apostasier. Le 29 septembre 1567, il préserva Lyon d'une seconde invasion des protestants, en signalant leurs menées qu'il surveillait, au gouverneur delà ville qui put prévenir de nouveaux malheurs. » Le P. Menestrier l'a compris dans la liste qu'il adressée des curieux de son temps et a dit seulement de lui. « Le révérendis- sime P . Perrier, cy-devant général de l'Ordre, a une belle suite de médailles, des urnes, des statues antiques et autres curiosités. » CABINET TALARU (CLAUDE) SEIGNEUR DE CHALMAZEL — 1536-1611 — Ce cabinet n'est connu que par une note manuscrite sans signa- ture que M. Breghot du Lut a lue dans un exemplaire de l'His- toire de Lyon, par Paradin, ayant appartenu aux Augustins de la Croix-Rousse '. Dans cette note, il est dit, à propos de la décou- verte de nombreuses médailles sur la colline de Fourvière, vers Saint-Georges : « Les sieurs Chalmazel, doyen de Saint-Jean et De Langes, président, feront cognoistre à la postérité qu'ils ont eu autant de soin d'en recueillir que autre qui les ait prévenus. » Claude de Talaru, comte et doyen de l'église de Lyon, né vers 1536, de Louis de Talaru, seigneur de Chalmazel et de Claudine Mitte de Chevrières joua un rôle considérable à Lyon. En 1588, il 1 La maison des Augustins de la Croix-Rousse, fondée au dix-septième siècle seulement, a possédé momentanément la plus belle collection de Manuscrits qui ail existé autrefois à Lyon. Cette collection était complètement inconnue à Lyon et son existence éphémère n'a été révélée que par le savant directeur de la bibliothèque nationale, M. Léopold Delisle. qui en a découvert un catalogue imprimé et qu'il a bien voulu me communiquer en 1880. J'ai, depuis lors, publié une étude sur cecata- logue dans mon livre les Manuscrits de Lyon. (Lyon, Henri Georg, 1880, p. 4.)