Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                    LES CHAMBRES DE MERVEILLES                    471
représenta le clergé aux états généraux de Blois. Eu 1595r il fut
encore député à l'Assemblée générale du clergé de France, à
Paris. Il mourut le 15 février 1611, âgé de soixante-quatorze ans,
et fut inhumé dans la Primatiale. Il avait fait don à son église de
deux parements d'autel, en étoffe d'or semée de perles, et son
neveu et héritier fit aussi présent au Chapitre de la chapelle, en
argent de son oncle. Le théologal Jacques Severt a reconnu dans
sa chronologie des archevêques de Lyon, que Claude de Talaru,
l'a aidé souvent de ses conseils et de ses connaissances. Il le qua-
lifie ainsi : Vir pius divini cultus regnitor et observator. Enfin
La Mure nous apprend « que le cabinet de Talaru, remarquable
en pièces antiques et curieuses, était le produit de ses recherches. »
(Notes et documents, Péricaud, p. 27.)



              CABINET DU CHOUL (GUILLAUME)

   J'ai cité déjà plus haut Guillaume Du Choul comme un des
archéologues les plus célèbres de Lyon. Il s'était formé aussi un
cabinet renommé que visita, au commencement du seizième siècle,
le voyageur mantouan, Jacques Strada de Rosberg, lequel visita
Lyon. Il a parlé en ces termes du cabinet de Du Choul:
   « En toute l'Allemagne, dit-il, je n'ay rien délaissé à chercher
toutes les choses qui faisaient besoin à l'augmentation et à l'orne-
ment de ce présent livre. Delà, venant es Gaules, j'ay communiqué
et hanté, à Lyon, avec un noble homme, M. Guillaume Choul,
natif de la ville, fort expérimenté aux histoires et à déclarer le
revers des monnoyes et médailles figurées ; homme, au surplus,
de si bon jugement et si rare. En sa maison magnifique (ce qui
me semble que je ne doive celer), j'ay vu un grand nombre de
toutes pièces de médailles antiques, entre lesquelles, les unes sont
d'or, les autres d'argent et le reste de cuivre, lesquelles il m'a
communiquées pour doubler celles qui m'étoient nécessaires à
livre des revers. » (Voir Epitome des antiquez,          c'est-à-dire
pourtraits des vrayes médailles des Empereurs, tant d'Orient
que d'Occident,de Vestude de Jacques de Strada,mantouan, anti-
quaire, traduit par Jean Louvedu, d'Orléans, Lyon, MDLIII.)
    MAI   1883. —   T.   V,                                  31