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LES CHAMBRES DE MERVEILLES 469 sesseurs de cabinets d'antiquités de Lyon : ce fut un collection- neur intrépide d'inscriptions. Il en a publié un grand nombre dans sesMémoires,owMan£cependant d'indiquer qu'il en avait emprunté la majeure partie au Lugdunum priscum du président Bellièvre. On sait qu'il dédia ces Mémoires de l'histoire de Lyon, imprimés par Antoine Gryphe, en 1573, à François de Mandelot, gouver- neur de Lyon. Le 26 mai de la même année, il en offrit un exem- plaire, « en veau rouge et dorez, » au Consulat qui, en retour, « lui fit présent de cent écus soletd'une belle vaisselle d'argent laquelle estoit ung beau bassin en argent ouvré dedans d'ouvrage de grotes- ques, à l'antique, et ung vase d'argent fort beau, en forme d'es- guyère, élaboré aussi comme le bassin, à la panse duquel estoit un escusson des armes de la ville ; à l'entour estoit escrit et gravé en or : Hoc respublica Lugdunensi donavit. Autant il y en avoit au bouillon du bassin. » [Journal de Guillaume Paradin, 1572-1573, publié par M. d'Aigueperse.) CABINET P Ë R R I E R (JACQUES) - 1519-i570 — Ce n'est que par une note du P. Ménestrier dans son livre : Les divers caractères des ouvrages historiques, avec le plan d'une nouvelle histoire de Lyon, que j'ai pu savoir que le P. Perrier, Jacques, a été aussi un amateur d'antiquités, et en a même fait une collection. Jusqu'à présent ce religieux n'a été connu que comme un orateur chrétien dont les sermons ont eu un grand retentisse- ment, momentané il est vrai, à l'époque où illesprononça. Les his- toriens lyonnais et même Pernetti ne lui ont consacré que quelques lignes, mais le P. Ramette a écrit son éloge dans le splendide in- ventaire qu'il a dressé en des archives delà maison des Domi- nicains à laquelle il appartenait. D'après cet auteur, Jacques Perrier, né à Lyon en 1519, fut reçu profès dès l'âge de seize ans. Il devint bientôt un savant docteur, brilla dans l'enseignement de la théologie et par ses prédications ; il ne tarda pas aussi d'être