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FKLIBRIGF, 449 AU LOUVIS ROUMIEUX PÈR LOU B A T E J A DE SOUN NOUVEU M A S ET Jusco que moun pies, coume de doù, s'ascle, Te vole pèr mège, o divo Amista ! Au nouvèu Maset penjen lou cremascle ; Me ie bressarai de plasent canta. Que lou flutet subie, e que l'arquet rascle ; Qu'i frésqui paret boumbigon li tap. Vole à tu, Roumieux, cor tendre, esprit mascle, Aussasèt got plen, élis agouta. Ai-las ! de quai di? Gagnaud s'estravïo Au vioù di Pantai, pièi se dereviho Dins soun lié d'angouisso ede long trebau. E bèlo de liuen ta « pitanço frejo » Mesclo, bèn segur, de quicon de caud : Toun vièi courassoun que sèmpre flamejo. A LOUIS ROUMIEUX POUR L'INAUGURATION DE SON N O U V E A U « MAZET » Jusqu'à ce que ma poitrine, débordant de douleur, se fende, —je te veux pour médecin, ô divine Amitié! —Au nouveau mazet pendant la crémaillère, je m'y ber- cerai de douces chansons. Que le galoubet siffle et que l'archet racle ; — qu'aux murailles fraîches bondissent les bouchons. — Je veux, à toi Roumieux, coeur tendre, esprit mâle, — hausser sept verres pleins et les mettre à sec. Hélas! qu'ai-je dit? Gagnaud s'égare — au sentier des Rêves 1 , puis il se réveille — dans son lit d'angoisses et de longues tristesses. Il convoite de loin ta « pitance froide » s — mêlée, pour sûr, de quelque chose de chaud: — Ton vieux cœur, dont la flamme ne s'éteint pas. 1 Nom du chemin où est situé le nouveau mazet de Roumieux. 8 Sic dans la lettre d'invitation.