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450                      LA R E V U E LYONNAISE




           A MILORD E MILADY BONAPARTE-WISE

       Mon cor es caud ;                          Reluco ie
       Mau-grat lanèu,                            A soun cousta
       Voudriéu, descaus,                         Gènto mouié
       A n-elo, à n-èu                            Qu'a fa teta,
       Pourta mi vot                              Rousen e blound,
       Li mai dévot.                              Très angeloun ;

       Gomme antan sus                            Sustout l'ami
       Li cap reiau,                              Estellounet
       Largo ta lus                               L'afelibri,
       Etis uiau,                                 Galant nanet
       Estello d'or,                              Qu'au vint de mai
       Sus Waterford.                             Toumbè d'un rai ;

       I'a'n rèi alin :                           Que quand es na
       Vai trépassant                             En Avignoun,
       Si fier cousin.                            Aven signa
       Lou fai, lou sang                          Nôsti dous noum :
       Napoléon ;                                 Lou grand Mistrau,
       L'envanc, Byron.                           L'umble Gagnaud.


       A MILORD E T M I L A D Y B O N A P A R T E - W Y S E

  Mon cœur est chaud; — malgré la neige, —je voudrais, pieds nus,— à elle, à lui,
porter mes vœux — les plus dévots.
  Comme jadis sur — la tête des Rois, — répands ta lumière —et tes éclairs, — étoile
d'or, — sur Waterford.
  Il y a un roi là-bas: — il va dépassant — ses tiers cousins. — Le sang le fait —
Napoléon ; — l'élan, Byron.
  Regarde—-à ses côtés — épouse gente —qui a fait têter — rosés et blonds — trois
petits anges,
  Surtout l'ami —petit Estelle— l'enfélibré, — nain genlil — qui, au vingt mai, —
tomba d'un rayon;
  Quand il est né — en Avignon, — nous avons signé — de nos deux noms : — le grand
Mistral, — l'humble Gagnaud!