Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                           LA REVUE LYONNAISE




             AU MARQUES DE VILONOVO-VENÇO
                   P È E SI N0ÇO EMÉ LA PKINCESSO JANO BONAPARTE




     Ligo, ami, la pervenco au boutoun d'arangié ;
     Au di vièi rèi, lou sang di joùnis emperaire ;
     A l'aiglo, que, d'un vou autié, cauco l'es claire,
     La flour d'or que te fai diBourboun paragié.
     Vers l'aveni, d'un pas fisançous e laugié,
     Abrama de béuta, d'ideau, te pos traire :
     Subre toun cap, dins la blouso founsour de l'aire,
     Flamejo un rai, d'amour, de glôri presagié.
      Et l'Estello di sèt, di cent dardai, l'Estello
      Qu'encéuclo li front d'or o de verdi jitello ;
      Di Bonaparte e di Felibre orno l'escut.
      Glarejo, au dre dis Aup, sur Goursego e Prouvènço.
      — Nôvi, qu'à sa lusour touti dous sias nascu,
      Abrigasa si pèd l'ur de vostojouvènço.


            AU M A R Q U I S D E V I L L E N E U V E - V E N C E

                A I,'OCCASION DE SON MARIAGE AVEC LA PRINCESSE BONAPARTE




   Lie, ami, la pervenche au bouton d'oranger; —à celui des vieux rois le sang des
jeunes empereurs; — à l'aigle qui, d'un vol allier, empiète l'éclair,—la fleur d'or
qui te fait parager des Bourbons.
   Vers l'avenir, d'un pas confiant et léger, affamé de beauté, d'idéal, tu peux t'élan-
cer. — Sur ta tête, dans la limpide profondeur de l'air, — flamboie une clarté, pré-
sage d'amour, de gloire.
   C'est l'étoile aux sept, aux cent rayons, l'étoile — qui couronne les fronts, ou
 d'or, ou de lauriers verts; —Des Bonaparte et des ÎFélibres elle orne l'écusson *.
   Elle brille, au-dessus des Alpes, sur la Corse et la Provence. —Épousés qui, à sa
lueur, êtes nés tous deus, — abritez à ses pieds le bonheur de votre jeunesse.


  i Les armes pvimitives des Bonaparte portaient deux étoiles.