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40g                      LA BEVUE           LYONNAISE
de,Lyon. Mais dans ses lointaines explorations, il avait plus particulièrement
étudié la faune du lac de Tibériade. Grâce à des dragages exécutés dans les
différentes parties du lac, il avait pu recueillir une faune des plus riches et des
plus variées des animaux de toutes espèces. M. L. Lortet a publié la description de
tous les poissons et reptiles qui habitent ces eaux, tandis que M. ArnouldLocard,
mettant à profit les matériaux de ces mêmes collections, a donné la description des.
mollusques qui vivent dans les trois principaux lacs de la Syrie, c'est-à-dire
dans les eaux des lacs de Tibériade, d'Antioche et d'Homs. Toutes ces formes,
nouvelles pour la plupart, sont soigneusement décrites et accompagnées de sa-
vantes dissertations scientifiques; mais, en outre, elles sont figurées dans de
superbes planches exécutées avec les plus grands soins. De tels travaux font
véritablement honneur aux naturalistes lyonnais; mais nous devons aussi re-
connaître qu'une pareille publication était bien digne des presses de M. Pitrat
dont la réputation n'est plus à faire.



                                          II
                          A TRAVERS LES LIVRES

      ESSAIS SUR LA LITTÉRATURE ANGLAISE, par; EMILE MoNTÉGUT(Paris,
        chez Hachette).
   M. Emile Montégut — personne ne l'ignore — est un des meilleurs critiques
 de notre temps : ses travaux présentent une variété fort agréable. Tantôt il
traite des questions d'art ; tantôt il nous fait part de ses voyages ; tantôt enfin il
discute les points les plus délicats de la littérature. Il y a deux ans, il avait étudié
les églises et les musées de l'Italie, les chefs-d'œuvre de Michel-Ange, de Léo-
nard de Vinci, du Dominiquin, de Garavage, le génie de Dante et de Boccace, du
Tasse et de Rossini. L'an dernier, il passait en revue les types littéraires, éclos
dans le cerveau puissant des Dante et des Cervantes, des Shakespeare et des
Gcethe. Cette fois, c'est l'Angleterre qui l'a exclusivement attiré. Des disserta-
tions très exactes et très fines sur Roméo et Juliette, Macbeth et la Tempête,
deux monographies intéressantes sur l'auteur de Tristram Shandy et sur un ori-
ginal du temps de Jacques Ier, lord Herbert de Gherbury, des considérations
étendues gur le caractère des Anglais et sur les principales phases de leur passé
intellectuel donnent à cet ouvrage beaucoup de charmes et de prix.
                                                    A.   PHU,IBËRT«SOUPK.



      NOUVELLES ÉTUDES SUR L'HISTOIRE DE LA LITTÉRATURE FRAN-
       ÇAISE, par FERDINAND BRONETIBRE (Paris, chez Hachette).
   Quiconque feuillette la Revue des Deux-Mondes — et qui ne le fait pas ? — a
remarqué les articles littéraires que M. Brunetière y donne fort souvent. Deux
qualités très rares y brillent toujours : une connaissance sérieuse et approfondie
du sujet et une impartialité qu'aucune considération particulière ne parviendrait
à altérer. Il a horreur du lieu commun, des opinions convenues, et sa critique
est originale, sans jamais viser au paradoxe : à propos des livres nouveaux qui
paraissent, il dit son mot, et ce mot ordinairement est juste, piquant, décisif.