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                               BIBLIOGRAPHIE                                     403
Enl880,il avaitpubliéune première série d'étudessur|notre moyen âge littéraire,
sur Pascal et Mme de Sévigné, Molière et Racine, Voltaire et Montesquieu, sur
nos auteurs du premier Empire. En 1882, il nous a parlé avec la même compé-
tance et le même goût : de la jeunesse de Plechier, écoulée au milieu ' des cercles
des Précieuses ; de la querelle déplorable, soulevée entre Bossuet et Fénelon par
la question du Quiétisme ; de l'éloquence abondante et fleurie de Massillon ; de la
comédie gracieuse et subtile, imaginée par Marivaux ; de Malesherbes, Galiani et
Diderot; du théâtre français pendant la Révolution. Ce sont là de bons livres, très
attrayants et très utiles.                        A. P H I L I B E R T - S O U P É .



     LA LITTÉRATURE ALLEMANDE AU MOYEN AGE ; GOETHE, SES PRÉCURSEURS
      ET SES CONTEMPORAINS; GCETIIE ET SCHILLER, trois volumes; deuxième
       édition, par A. BOSSKRà (Paris, chez Hachette).
   M. Bossert, professeur de littérature étrangère à la Faculté des lettres de
Douai, a donné une seconde édition de trois volumes, qu'il avait consacrés autre-
fois à la littérature allemande et que l'Académie française a couronnés. Dans le
premier, il avait étudié les origines de cette littérature et les principales produc-
tions qu'elle a enfantées au moyen âge : les légendes sur Théodoric, Attila et
Siegfried, le héros des Niebelungen ; les imitations de nos épopées sur Roland, sur
Alexandre, sur la Guerre de Troie; les poésies chevaleresques ou amoureuses
de Wolfram d'Eschenbach, de Godrefroy de Strasbourg, de Walter de la
Vogelweide, d'Ulric de Lichtenstein ; les facéties satiriques sur Renart. Puis, le
savant professeur, franchissant un long intervalle, s'est attaché à nous faire con-
naître les prédécesseurs immédiats de Goethe ; les mystiques Klopstock et Lavater,
les philosophes Lessing et Herder, le conteur sceptique Wieland, et il a décrit
de la façon la plus attrayante la jeunesse aventureuse de celui qu'on devait
surnommer pompeusement le Jupiter de Weymar et qui déjà offrait aux public
ses drames de Goetz de Berlichingen et de Clavijo et son fameux roman de
 Werther. Enfin, M. Bossert a placé en parallèle Goethe, arrivant à l'âge mûr,
et Schiller encore à ses débuts, tous deux se liant et s'aimant quoique émules et
presque égaux ; l'un, produisant coup sur coup des oeuvres très variées et toujours
dignes d'attention : Egmont, Iphigénie en Tauride, Torqualo Tasso, les deux
parties de Wilhelm Meister, les deux parties de Faust, sans compter ses théories
scientifiques ; l'autre,, se renfermant dans son rôle de poète et évoquant- sur la
scène les personnages qu'il empruntait aux annales de la France, de l'Angleterre,
 de l'Italie, de l'Espagne, de l'Allemagne et de la Suisse ou à sa propre imagi-
nation. Dans son excellente Histoire de la littérature allemande, M. Heinrich
avait traité ces différents sujets avec autant de goût que d'érudition : ici ils sont
aussi heureusement présentés avec les détails qu'ils comportent. La lecture de
ces trois volumes n'est pas moins agréable qu'instructive.
                                                   A.   PHILIBERT-SOUPE.



     LA COMTESSE SARAH, par GHOIIGES OH.NBÃ. Paris, Ollendorf, 1888. 1 vol.
       Prix: 3 fr. 50 in-I8 Jésus.
   M. Gerges Ohnet, l'auteur du Maître de Forges et de Serge Panine est gail-
lardement en. train de conquérir une des premières places du roman contem-