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328 LA R E V U E LYONNAISE est signée du nom d'un habile miniaturiste florentin, artiste de grand mérite, auquel on doit aussi d'autres manuscrits fort pré- cieux, dont l'un figure dans la Bibliothèque de Bruxelles et dont d'autres sont conservés à la Bibliothèque Nationale 4. Voici ce qui se lit, en petites capitales romaines, sur la partie inférieure du sarcophage : ACTAVANTEI. DE A C T A V A N T I B U S DE FLORENTIA : HOC OPUS I L I U M I N A V I T . A. D. MCCCC LXXX1II. Le feuillet 203 est orné de deux grandes compositions superpo- sées, représentant la résurrection de Notre-Seigneur et le Jugement dernier ; cette dernière semble avoir été inspirée par la belle fresque d'Orcagna au Campo-Santo de Pise. Sur la bordure de ce feuillet se dessinent douze médaillons, renfermant chacun l'une des scènes de la Passion de Notre-Seigneur, la légende de la ceinture de la Vierge, son couronnement, etc., miniatures avec une finesse dont il est difficile de se faire une idée. Les bornes de cette notice ne nous permettent pas de donner l'énumération des autres vignettes du missel, ce sont des lettres ornées chacune de la figure d'un saint, représenté presque toujours sans attribut. Les têtes sont modelées avec beaucoup de talent et remplies de sentiment. Le manuscrit d'Attavanti avait vivement attiré l'attention de M. Paulin Paris, à qui nous l'avions fait voir, en 1857 ou 1858. Ce livre a été l'objet d'une notice de M. Léôpold Delisle, trop inté- ressante pour que nous ne la reproduisions pas à la suite de cette notice2. C'est au savant directeur de la Bibliothèque Nationale que l'on doit l'attribution du manuscrit, qui passait pour avoir appar- tenu au cardinal Riario-Sforza, archevêque de Naples. L'extrême analogie des armoiries — le cardinal portait : D'argent, au chef d'azur, chargé d'une rose d'argent (Ciaconius, III, 70) — a causé cette erreur. Mentionnons, après le missel de l'évêque Thomas James, le pre- * Voir la note 2 à la fin de l'article. 8 Votr la note 3 à la suite de la notice.