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284                       LA REVUE LYONNAISE




                                   LA SERENO

               Souto l'eterne bacèu
               Dis erso, que brame o bounde
               l'a de palais siau, e brounde
               Lou no ié fai curbecèu.

               Eilalin passo un veissèu
               Que fasié lou tour dôu mounde,
               Alor, per que rèn l'escounde
               Jito a rèire, dins lou cèu,

               Sa fièro como e s'amuso
               A fouleja touto nuso,
               La Sereno, sus li clar.

                — Quôu vôu, dis, estre moun page?
                — E lou mestre d'équipage :
                Hôu, crido, un ome à la mar !

                                                   TÉODOR       AUBANEL.




                                  LA     SIRENE

  Sous le heurt éternel de la vague, qu'elle hurle ou hondisse, il y a des palais,
tranquilles et le flot turbulent les recouvre.
  Au large, passe un vaisseau qui faisait le tour du monde; alors pour que rien ne la
cache, elle jette en arrière, dans le ciel, sa fière chevelure et s'amuse à foUeter toute
nue, la sirène, sur les flots.
  — Qui veut dit-elle être mon page? — et le maître d'équipage: Hohé ! crie-t-il:
un homme à la mer!