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                             LA M É D A I L L E



      PHILIBERT. LE BEAU
                                       K T   I> K




              MARGUERITE D'AUTRICHE
                                    — 1502 —




   La médaille si élégante qui porte a l'avers les effigies « s'entre-
regardant » du duc de Savoie, Philibert le Beau, et de Marguerite
d'Autriche, sa femme, est un des ouvrages de la Renaissance les
plus dignes de remarque. Elle a un caractère qu'on peut dire
nouveau, tant elle diffère, par le dessin, le modelé et l'exécution,
de cette nombreuse suite de médaillons, dont les auteurs, tous
italiens, appartiennent, de près ou de loin, à l'école de Pisano. La
grande médaille de Louis XII et d'Anne de Bretagne, œuvre très
française de toute façon, qui n'a précédé celle dont nous parlons
que de deux ans, n'offre non plus avec elle que trop peu de traits
communs pour qu'on puisse voir dans le médailleur, inconnu
jusqu'à ce jour, que nous avons à faire connaître un imitateur
des deux sculpteurs lyonnais auteurs de cette médaille i.

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     M. E.-L.-G. Charvet a attribué à Jean Perréal le dessin des effigies et la direct
tion du travail de la médaille de Philibert le Beau et de Marguerite d'Autriche, et
a émis l'opinion que Jean de Saint-Priest et Jean Le Père, le premier sculpteur, le
second orfèvre, ont exécuté cette médaille (Jehan Perréal, Clément Trie et
    MARS 1883. — T. Vi                                                      14