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162 LA R E V U E LYONNAISE médailles d'or et de bronze que nécessairement on devait aussi rencontrer dans le médaillier des Augustins. Comme nous venons de le voir, l'inventaire dressé parle P. Janin porte la date de 1782. Mais déjà quelques années auparavant, ce savant avait dressé le grand catalogue des antiques et du medailler du grand Collège de la Trinité. J'ai déjà fait une étude de ce monu- ment dans mon livre l'Archéologie lyonnaise, publié en 1881 à Lyon. On a pu y voir qu'un heureux hasard m'a fait découvrir parmi les manuscrits de la ville mais non inscrit, ce précieux docu- ment, inconnu généralement, et dont Artaud seul a dit quelques mots dans sa notice sur les Inscriptions antiques du Musée, publié en 1817. Les Jésuites, et après eux les Oratoriens, avaient formé dans leur Collège, un splendide cabinet d'antiquités et de médailles; mais son inventaire n'en avait jamais été dressé, quoiquele P. Menés - trier et le P. La Chaize, en eussent été les gardes ; mais en 1755, les Régents du Gollège prièrent le P. Janin de se charger de cette grande œuvre. Il fit d'abord des minutes qui nous sont restées et que M. Arthaud a réunies à celles du medailler des Augustins dont je viens de parler plus haut. La première concernant les médailles consulaires en bronze est de 1755, celle des médailles consulaires en or est de 1760, et celle des médailles impériales en grand bronze et en or, est de 1764. Enfin, en 1765, il a transcrivit de ?a main et d'une belle écriture, mais en les modifiant parfois, ces diverses et volumineuses minutes sur deux registres cartonnés et grand in-folio. Il leur a donné pour titre: Inventaire général du Cabinet' d'an- tiquités et de médailles du Collège de la Trinité, 1765. Descri- bebat JosepJius Aldebœuf Janin, ord. S.-Aug. anno 1764. Ainsi ce serait dans l'espace de neuf ans environ qu'il aurait édifié ce grand monument de science profonde et de grand labeur. Dans un avertissement placé en tête du premier volume, le P. Janin a fait connaître ce splendide travail. Il s'est adressé parfois à MM. Pellerin et d'Ennery. » Pellerin était un * des numismates les plus distingués de l'époque et auteur d'un Recueil de médailles de rois, de peuples et de villes en dix volumes in-4 ; il possédait 32.000 médailles que le roi acheta, en 1776, pour 300.000 francs. D'Ennery était non moins savant