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LES CHAMBRES DE M E R V E I L L E S 85
lui céda ses fonctions. Ses travaux furent nombreux et l'Académie
qui les appréciait, lui ouvrit ses portes, le 8 janvier 1714. Il s'était
formé un riche médailler, mais en quittant Lyon, il eut le courage
de s'en séparer, et le vendit à la ville moyennant 3.000 francs
de rente viagère sur sa tête et celle de sa femme Françoise-Made-
leine Lefèvre, par acte notarié du 26 juin 1733. Cette collection se
composait de 7.284 pièces. D'après M. l'abbé Guillon (Lyon tel
qu'il était et tel qu'il est, 1807, p. 166), il s'y rencontrait une
médaille de Caton, la seule connue, qui avait fait l'envie de l'an-
cienïgouvernement et du célèbre auteur d'Anacharsis. Cette col-
lection fut réunie à celle que le Consulat formait alors à l'hôtel de
ville et qui fut remise en 1765 à celle du Grand Collège de la Trinité.
Mais la Révolution y porta sa main; elle vendit pour 17.000 livres
les médailles d'or et d'argent de ces deux collections, et ce qui en
resta fut cédé en 1810, par la ville, à M. Artaud, qui en enrichit
le Musée du'Palais Saint-Pierre (V. les notices que j'ai publiées en
1881 sur ces deux médaillers.)
Laisné a beaucoup écrit ; je ne citerai ici que ses ouvrages sur
l'archéologie :
1° Explication de l'inscription que l'on a trouvée à Saint-
Justin novembre 1714, sur une table de marbre d'environ un
pied en carré (Mémoires de Trévoux, mai 1715, p. 745-774.) Ce
mémoire contient une dissertation sur la formule sub ascia,
inscrite sur beaucoup de tombeaux.
2° Réflexions sur les remarques de M. de Valbonnais sur la
même inscription (Ibid, juin, p. 1047.)
3° Dissertation sur une urne antique (trouvée dans le jardin
d'Ainay), lue à l'assemblée publique de l'Académie de Lyon, le
27 avril 1728 (Mém. de Trévoux, nov. 1728, p. 2021).
Disquisitio in dissertationem eut titulus est, Tumulus T.
Flavii démentis. M. Illustratus (Lyon, 1724), cette dissertation
est aussi fort curieuse; elle contient la critique de celle que l'abbé
de Vichy avait publiée sur le tombeau de Titus Flavius Clemens,
martyr. Cette publication est anonyme, mais le président Bouhier a
affirmé qu'elle est d'Antoine Laisné.
Inscriptions sépulcrales découvertes à Lyon sur la montagne
Saint-Irénée (Mém. de Trévoux, sept. 1721, p. 1608-22).