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82                       LA REVUE LYONNAISE




                                BROSSETTE

    Après tout ce qui avait été écrit aux seizième et dix-septième
siècles sur les anciens monuments de Lyon par Symeoni, Bellièvre,
Ghampier, Golnitz, duChoul et autres, et surtout par le P. Menes-
t tier, il semblait, au commencement du dix-huitième siècle, qu'il ne
restait que bien peu à dire sur ce vaste sujet, mais le Consulat pensa
autrement. Du reste, l'œuvre du P. Menestrier était demeurée incom-
plète. Après avoir donné,en 1669, son Eloge historique de la ville
de Lyon et sa grandeur consulaire sous les Romains et sous
les rois, il avait publié à Lyon, en 1696 son Histoire civile et
consulaire de Lyon justifiée par chartes, litres, etc., mais
cette dernière œuvre n'embrassait qu'une partie de l'histoire de
Lyon, celle de sa fondation jusqu'au quatorzième siècle, et comme
l'a dit Pernetti : « C'est plutôt un recueil de dissertations savantes
qu'une véritable histoire, néanmoins, un travail important. »
    Après la mort du P. Menestrier, le 21 janvier 1705, le Consulat
engagea Brossette « à faire paraître VÉloge historique du P. Menes-
 trier sous une autre forme que celle quece dernier lui avait donnée,
en réduisant en abrégé les circonstances les plus remarquables de
l'histoire ancienne et moderne de Lyon, afin qu'en mettant ce
volume entre les mains des magistrats municipaux qui entrent tous
les ans dans les fonctions consulaires ils puissent connaître la puis-
sance et la grandeur d'une ville, dont les droits et les privilèges
leur sont confiés. »
    Ce projet fut inspiré par M. Cachet de Montezan, alors prévôt
des marchands et achevé sous la prévôté de M. Ravat.
    Brossette parut offrir au Consulat toutes les conditions dési-
rables pour mener abonne fin ce grand travail. Claude Brossette,
sieur de Varennes, né à Lyon, selon Pernetti, à Teizé en lyonnais,
selon Péricaud, le 8 novembre 1671, s'était occupé d'abord de
travaux de jurisprudence et ensuite d'œuvres purement littéraires1.

  ' Biossette fut l'ami et ie correspondant de Boileau et entretint une correspon-
dance suivie avec un grand nombre de gens de lettres. Il a laissé des ouvrages inédits