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                   LES CHAMBRES DE MERVEILLES                                      83
Il avait été même l'un des fondateurs de l'Académie de Lyon. En
1711,parut son « Histoire abrégée ou Éloge historique delà ville
de Lyon », divisée en trois parties. Je copie la préface :
   « La première donne une idée de l'état ancien de Lion et de sa
grandeur sous la domination des Romains. On y examine diverses
conjectures sur la fondation de cette ville. On y représente les
principaux monuments qui nous restent de son antiquité, comme
les deux tables de bronze sur lesquelles est gravée la harangue de
l'Empereur Claude au Sénat, les restes d'un théâtre, d'un amphi-
théâtre, le tombeau des Deux-Amants, les aqueducs, une inscrip«-
tion taurobolique et plusieurs autres monuments anciens. Dans la
seconde partie, l'on représente la grandeur de cette ville sous la
domination des rois de France. On y rapporte l'établissement de
l'église de Lion ; on y décrit les édifices publics, tant sacrés que
profanes, l'établissement des maisons religieuses, les deux grands
hôpitaux, la forme du gouvernement de la ville, les juridictions
ecclésiastiques et séculières, les privilèges des habitants, les évé-
nements singuliers et remarquables. Enfin la troisième partie
embrasse tout ce qui a trait à l'établissement du Consulat, à sa
noblesse et à ses prérogatives avec le catalogue de tous les magis-
trats municipaux depuis 1294 jusqu'à 1595, et celui des prévôts des
marchands et des échevins, avec leurs armoiries, depuis 1595
jusqu'en 1726. »
   Cet abrégé est une œuvre des plus médiocres, et Pernetti l'a
jugée ainsi : « On ne peut la regarder que comme un hommage
d'un homme de lettres à sa patrie, » L'archéologue n'a rien à^y
voir, aussi je ne cite ce livre que pour mémoire.




                              GROS DE BOZE

  Intendant des devises et inscriptions des édifices royaux, prési-
dent trésorier de France au bureau des Finances de la Généralité

non sans valeur. Quand la ville forma sa bibliothèque publique en 1733, à l'hôtel
Fléchères il lui céda la sienne dans laquelle se trouvait celle de M. Mazard, frère du
célèbre négociant qui légua cent cinquante mille livres à l'hospice de la Charité.