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LES CHAMBRES DE MERVEILLES 79
et la théologie au collège de Lyon, et se trouva, dit Pernetti (t. Il,
p. 70), à la tête des savants Jésuites qui semblaient s'être partagé
l'encyclopédie des Sciences et qui tirent appeler de son temps le
Collège de la Trinité le Collège des Doctes. » Il y a peu d'auteurs qui
aient tant écrit que lui. Ses divers ouvrages sont rassemblés en
vingt grands volumes in-f°, imprimés à Lyon chez Boissat. Nous
avons de lui, entre autres,des Tables chronologiques, en colonnes,
de l'histoire profane. — Toutefois, Boissat, son libraire, après
avoir vendu, à la rame, une grande quantité des ouvrages du
savant jésuite, mourut k l'hôpital, dans la misère. Les Tables
chronologiques du P. Raynaud méritent d'être consultées pour
l'histoire de Lyon.
VAILLANT ( J E A N - F o i )
Né à Beauvaisen 1632, mort en 1706, il est aussi du nombre des
savants étrangers, amenés à Lyon par leurs travaux, liés d'amitié
avec nos érudits indigènes et dont le souvenir n'est pas encore
perdu.
Vaillant quitta la médecine pour les médailles, et Louis XIV lu
fit faire plusieurs voyages en Italie, en Sicile, en Grèce, en Egypte,
en Perse, en Hollande et en Angleterre où il fit les plus précieuses
récoltes numismatiques, non sans avoir couru les plus graves dan-
gers. Après un assez long séjour à Lyon chez Jacob Spon, il voulut
un jour enmener cet ami dans un de ses voyages en Orient. Vaillant
prit le devant ; Spon devait le rejoindre à Marseille, mais s'étant
attardé chez le président Peiresc, à Crest, Vaillant s'embarqua seul
sans attendre Spon. Mais le navire "qu'il montait ne tarda pas d'être
capturé par un corsaire et conduit à Alger où Vaillant fut mis à la
chaîne. Après quelque temps de captivité, on lui permit de rentrer
en France pour y chercher sa rançon et celle de ses compagnons
de captivité. Il s'embarqua sur un navire algérien qui fut à son tour
attaqué et pris par un corsaire de Tunis. Ne voulant pas perdre
comme la première fois, toutes les médailles dont il était porteur,
il en avala une quinzaine en or. Peu de temps après, il parvint Ã