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LES CHAMBRES DE MERVEILLES 75 d'une manière complète tous les trésors artistiques dont la piété de nos pères avait enrichi tous nos monuments. MM. de Montaiglon et Rolle ont eu aussi la bonne pensée de placer à la suite de l'œuvre réunie de Bombourg et de Glapasson « le Recueil des statues ou figures qui sont dans les rues et places publiques de Lyon » donné par Bombourg, en complément « de sa Recherche curieuse des plus beaux tableaux, etc., » dont je viens de parler. Cette seconde partie, quoique bien défectueuse et incomplète, a aussi une certaine valeur, et déjà avant MM. de Montaiglon et Rolle, un inconnu l'avait jugée comme telle,"en la copiant par extraits et non dans l'ordre suivi par Bombourg, dans un manuscrit conservé à la Bibliothèque de la ville et qui a pour titre : « Catalogue des ouvrages qui peuvent servir à l'histoire de Lyon. Notes chronologiques de 1203 à 1700 extraite d'un manuscrit du P. Ménestrier in-4". » Enfin, MM. de Montaiglon et Rolle ajoutent à leur Note ces quelques lignes : « Le renseignement suivant postérieur de plus d'un siècle à Bombourg, nous apprend ce que devinrent, au moment de la Révolution, les objets d'art conservés dans les églises et autres établissements religieux de la ville de Lyon. En réalité, tout futloin d'être détourné ou détrait, pendant la terrible crise qui suivit le siège de la malheureuse cité. Les signes extérieurs de la féodalité avaient tous disparu de la ville (on le voit par les comptes du temps), mais les tableaux furent épargnés et mis provisoirement en lieu sûr. Aussi donc M. F.-Z Collombet, nous paraît mal informé ou du moins exagéré, en écrivant ces quelques mots sur le destin des choses de l'ancien régime à Lyon. « Religieux, cel- lules, tableaux, livras, tout a disparu comme dans une sombre' tempête. » Quant à la destination de ces objets et à leur restitution c'est une autre affaire; Userait assez difficile, à quelques exceptions près, de dire aujourd'hui avec certitude ce que tout cela est devenu ; ce n'est pas la seule fois que l'Empire et la Restauration ont dispersé ce que la Révolution avait assemblé. » A l'appui de cette allégation MM. de Montaiglon et Rolle donnent copie de la pièce suivante. « Entrepôt des effets et des productions des Beaux- Arts, — à Cipian, charpentier, pour le déplacement et transport des tableaux et autres ouvrages de peinture qui existaient dans