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          LES OISIVETÉS DU SIEUR DU P U I T S P E L U            61
(dans la société moderne qui ne laisse, dit-on, à l'ouvrier nul
moyen d'y vivre), c'est qu'ils n'ont pas les qualités de travail
d'ordre et d'économie. »
   « Ses distractions (de la cousine Mariette) étaient la messe, les
vêpres, des visites à la famille et d'honnêtes lectures.
   « Ma cousine n'est pas devenue riche, mais enfin, de ses écono-
mies d'ouvrière, elle a amassé douze cents francs de rente. »
   Et l'histoire du petit gone (du grec, s'il vous plaît), plaidoyer
sans réplique en faveur de l'éducation congrég artiste contre l'édu-
cation purement laïque. C'est palpitant d'actualité, et de bon sens.
L'auteur parle de la maison des Minimes où il fut élevé, elle a
produit une génération d'hommes sérieux, instruits et armés en
guerre contre les travers de l'époque, alors on visait au solide et
non à singer le monde, à initier la jeunesse à ses futilités.
   « Ce mélange des maîtres avec les disciples, une surveillance
plus intime, la direction de l'âme jointe à l'enseignement des con-
naissances, un je ne sais quoi, qui fait des maîtres ecclésiastiques
un peu comme de grands enfants, comme des camarades plus âgés,
tout cela rend la vie bien plus douce dans les établissements con-
gréganistes que dans les lycées de l'Etat. »
   Ajoutons un trait : dans une maison religieuse, les élèves se
trouvent en présence de directeurs graves, éprouvés, et égaux
entre eux, tel simple surveillant sera peut-être l'an prochain pro-
fesseur ou préfet, tous sont prêtres ou du moins affiliés à l'ordre,
donc les élèves ont un respect égal pour tous. Dans un lycée, le
mal est incurable, le proviseur et les professeurs sont, j'en suis
convaincu, des gens irréprochables, mais le proviseur se renferme
dans sa dignité et ne connaît pas les élèves, le professeur fait son
cours et après cela n'en a nul souci, les élèves tombent sous la
garde des maîtres d'études, des pions] ayant parfois leur valeur
intrinsèque mais au point de vue du lycée, déclassés, serviteurs à
gages, subalternes et dès lors le jouet des élèves, leur bête noire
ou le complaisant de leurs vices.
   J'aime moins les propos de gueule. Nizier, grave, sobre et valé-
 tudinaire, me fait l'effet, quand il veut discourir sur les bons
 dîners et les restaurateurs émérites, d'un musicien de fanfare ou
 d'harmonium cherchant à analyser et à comprendre la Symphonie