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20 LA REVUE LYONNAISE vinces de la Gaule Chevelue ne pouvait être ailleurs qu'au siège même des réu- nions de l'assemblée composée des délégués de ces peuples. 21 INSCRIPTION SUR LE P I É D E S T A L D'UNE STATUE D É C E R N É E P A R L ' A S S E M B L É E D E S T R O I S P R O V I N C E S DE LA GAULE A U N A N C I E N G O U V E R N E U R D E LA LYONNAISE PROBABLEMENT SOUS ANTONIN LE P I E U X , DEVENU ENSUITE CONSUL LYON.— Au musée.— Très grandes pierres carrées, extraites séparément du lit de la Saône au pied et en aval de la première pile du pont du Change du côté du levant; l'une, celle qui contient la fin des lignes de l'inscription, en 1858; l'autre, incomplète à droite, en 1862. Hauteur 1 m. 50; largeur de la pierre entière, 1 m. 10 ; largeur totale présumée, 3 m. 30. Hauteur des lettres de la première ligne, 0 m. 19; des autres lignes, 0 m. 16. L- AEM«7Î'O . . . / • ? VI R IN FRONtinoPleg- aVG PRPR PROVinciae lug VD COS TRES provinciae GALLIAE Pour la partie de l'inscription retrouvée la première, Renier,Supplément à Spon, 1857, p. 73 ; Journal de Vïnstr. publ., mars 1858. L. Aemilio,... filio, Quirina, rontino(?),legato Augusti propraetorepro~ vinciae lugdunensis, consuli, très provinciae Galliae, « A Lucius Aemilius Frontinus, fils de..., de la tribu Quirina, légat impérial de la province lyonnaise, consul, les trois provinces de la Gaule. » Borghesi mentionne dans ses œuvres (3, p. 385), trois Aemilius à l'un desquels semble pouvoir se rapporter l'inscription qui décorait le piédestal delà statue décernée par l'assemblée des trois Gaules : un Aemilius Fronto qui fut sous Hadrien un des quatre consulaires d'Italie institués par ce prince; un Aemilius Frontinus, proconsul d'Asie sous Marc-Aurèie, mentionné par Eusèbe (Hwt. eccl., 5, 18) et probablement fils du précédent ; un Aemilius Frontiniamis(Gruter, 302, 2), séna- teur au commencement du règne de Commode et autre fils de Fronto. La longueur du surnom de ce dernier, à qui d'ailleurs on ne connaît pas d'autre dignité que celle de sénateur, ne permet pas de songer à lui. A l'égard de son père Aemilius Fronto, la supposition qu'il pourrait être le personnage de notre inscription rencontre un obstacle dans la remarque faite par1 M. Renier1, que seulement sous le règne de Marc-Aurèle a commencé l'usage d'écrire le titre pro praetore, par l'abréviation PR PR en remplacement de celle plus compliquée PRO PR pré- cédemment employée, Si déjà sous Hadrien, Fronto était ancien gouverneur de la Lyonnaise et ancien consul* il est peu probable que l'assemblée des très Galliaé eût attendu environ une trentained'années pour lui décerner un honneur dont les