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       UN         PLAFOND                   LYONNAIS
                        D U XVIII' S I È C L E

     Le plafond peint que l'on trouvera reproduit ici ornait, il y a quelques
mois encore, la cour d'escalier de la maison n° 53 montée du Chemin-Neuf
à Lyon.
     Les armoiries qui le décorent permettent non seulement d'identifier
les personnages qui l'ont fait faire, mais d'en dater, à quelques années près,
l'exécution.
      Le motif central représente la légende bien connue de Phaéton, fils du
Soleil et de Clymène. Ayant obtenu de son père la permission de conduire
le Char du Soleil, il faillit, par son inexpérience, embraser l'Univers. Jupi-
ter irrité, que l'on aperçoit dans la partie détériorée de la composition, le
foudroie et le précipite dans l'Eridan.
      L'encadrement architectural est décoré alternativement de quatre
médaillons et de quatre motifs héraldiques. Les médaillons, ornés de bustes
antiques, sont soutenus par des amours. Aux quatre angles se trouvent des
écus ovales accolés. Deux groupes portent des armoiries, celles des Fabre :
d'argent à la fasce de gueules chargée de trois abeilles d'or, et des Charrin :
d'azur au char antique d'argent au chef de gueules chargé de trois besants
d'argent. L'oxydation avait complètement noirci les métaux du blason. Les
 deux autres montrent les initiales des propriétaires : Antoine Fabre et
 Françoise Charrin : A. F. et F. C. Tous sont timbrés de la couronne de
comte, ornement abusif mais inséparable des armoiries bourgeoises du
xvme siècle, et tenus par des amours à cheval sur des griffons.
      Antoine Fabre, fils de Jean et d'Elisabeth Gravier, était né à Colmars,
en Provence. Il gratifia d'ailleurs par testament l'hôpital, les églises et les