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Pénitents blancs gris et de cette localité. Venu, avec son frère Joseph, à Lyon
où habitait déjà, dès 1709, leur oncle Antoine Fabre, ils s'étaient associés
comme marchands de soie. Tous deux avaient établi depuis plusieurs
années leur domicile dans notre ville quand ils rirent, le 28 septembre 1725,
devant le Consulat, leur déclaration de bourgeoisie.
     Il avait épousé à Saint-Chamond, le 25 janvier 1723, Françoise Char-
rin, fille de Marc-Antoine, marchand de soie à Saint-Chamond, plus tard
à Lyon, et de Jeanne Palerne.
      En 1737, les Fabre habitaient à Saint-Nizier, rue de la Gerbe. La for-
tune de notre marchand était alors d'environ 250.000 livres et comprenait :
son commerce, un mobilier dont son testament du 8 avril 1737 énumère les
principales pièces, des maisons à Lyon : rue Buisson, montée du Chemin-
Neuf, montée du Gourguillon, rue Juiverie, rue Neuve, et enfin la charge
de « conseiller du roi, receveur trésorier des émoluements du sceau en la
Chancellerie établie près la Cour des Monnaies de Lyon » dont il venait de
se faire pourvoir, office bien minime puisqu'il ne valait que 2.400 livres.
      Il mourut à soixante ans et on l'enterra, « en grande procession », le
24 octobre 1748, à Saint-Nizier, sans doute dans la chapelle de la Trinité
où il avait élu sépulture.
      Nous avons dit qu'il avait à Lyon un oncle, prénommé comme lui :
Antoine Fabre. Celui-ci, ancien commerçant, s'était retiré au Chemin-
Neuf, dans la maison actuellement n° 53, qu'il avait acquise le 29 mars 1709
de Jean Valentin d'Eguillon. Il avait fait aussitôt reconstruire la demeure et
les travaux des maçons Menon et Laparade étaient terminés le 4 octobre
1710. Puis, le 22 juin 1712, il achetait des religieuses du Verbe-Incarné la
maison voisine donnant sur le Gourguillon. Ainsi réunis, les deux immeu-
bles formaient un beau tènement agrémenté de cinq terrasses avec leurs
jardins, menant d'une habitation à l'autre.
      Le vieil oncle, il avait alors quatre-vingt-quatre ans, mourut le 8 mai
1735, laissant sa propriété de Saint-Just à son neveu Antoine. Ce dernier le
fit solennellement inhumer chez les Pères Minimes, ses voisins, puis il
recueillit l'héritage.
      C'est donc de 1735 à 1748 qu'Antoine Fabre et Françoise Charrin
habitèrent la maison du Chemin-Neuf. En 1737, il nous apprend qu'ils y




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