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— 4 ID — rapporteur De Villers, et portant les signatures autographes des trois commissaires sus-nommés, les deux mémoires de Flaugergues (De Villers écrit constamment : De Flaugergue) et de Brugmans, favorables à Newton, sont longuement analysés, mais il y est à peine question des deux mémoires anti-newtoniens de Marat. Les deux lauréats furent proclamés dans la séance solennelle du 29 août 1786, présidée par Jean-Emmanuel Gilibert, célèbre médecin et naturaliste lyonnais. Le programme des prix pour 1787, publié le 12 septembre 1786, ren- dit compte du concours extraordinaire de physique ; en voici un extrait : « Le vrai concours n'a eu lieu qu'entre deux savans Mémoires opposés à Newton (ceux de Marat) et deux qui confirment ses expériences et sa théorie (ceux de Flaugergues et Brugmans). Toutes les expériences ont été soigneusement répétées, avec les instruments que le zèle de quelques acadé- miciens a fournis ; les Commissaires y en ont ajouté de nouvelles ; les résul- tats ont été constamment en faveur du célèbre Physicien anglois, et l'Acadé- mie s'est félicitée d'avoir à couronner deux défenseurs de sa doctrine, vrai- ment dignes de ce grand homme... ». Je suis obligé ici, faute de place, de passer sous silence les divers docu- ments et incidents se rapportant à la mauvaise humeur de Marat, dont la rancune venimeuse s'exhala en termes grossiers et haineux. Je ferai cepen- dant exception pour une lettre, très intéressante et inédite, que j'ai décou- verte dans les archives de l'Académie de Lyon, et qui émane d'un savant minéralogiste et numismate, Rome de Lisle, dont on peut à bon droit s'étonner qu'il se soit laissé séduire par les idées fausses et préconçues de Marat. Voici ce document, en marge duquel La Tourrette a écrit : « Répon- du, 30 janvier 1788 ». : « Depuis quinze mois, Monsieur, les savans qui s'occupent de Physique atten- dent les Mémoires admis au Concours ouvert par l'Académie de Lyon sur la diffé- rente réfrangibilité des rayons hétérogènes ; il étoit assez naturel de croire que ceux des Auteurs couronnés auroient paru les premiers, surtout d'après le programme de l'Académie ; cependant, les seuls Mémoires opposés à Newton voient le jour *. Ces 1. Rome de Lisle fait ici allusion à la publication des Mémoires académiques de Marat, où ce dernier vomit des flots de bile contre l'Académie de Lyon. Au moment où écrivait Rome de Lisle, ces Mémoires étaient sous presse ; il semble donc que Marat était lié avec Rome et que ce dernier ait agi peut-être Ã