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— 375 — leur fidélité. Dans une pièce de vers que le nouveau doyen, Castellan, récite le 8 décembre, on lit : Bientôt on s'apperçut qu'un nom et des ayeux (sic) Ne pouvoient ramener des tems plus glorieux. Le 29 janvier 1815, dans une chanson sur le mépris auquel sont voués les provinciaux, Duport — un invité — s'attaque à Augereau : De l'honneur quittant la bannière. Vous auriez traversé Lyon En reculant jusqu'à l'Isère, Depuis les plaines de Mâcon, Votre gloire paraîtra mince : Hors de Paris, point de succès ! Allez ! vous ne serez jamais Que le Raguse de Province ! Castellan a conté, dans la Revue du Lyonnais, comment il apprit, le dimanche 5 mars 1815, le débarquement de l'Empereur au golfe Juan. Il traversait, ce jour-là , la place Bellecour avec un groupe d'amis parmi les- quels était le docteur J[anson], lorsqu'un officier qui se trouvait là avec ses hommes, pour une revue qu'on allait passer, appela d'un signe le major de l'Hôtel-Dieu et lui confia la grande nouvelle. Castellan a retracé les scènes d'enthousiasme fou auxquelles donna lieu l'arrivée à Lyon de Napoléon, le 11 mars au soir, et nous avons vu plus haut le récit de la visite que Castellan et Camille Arnaud firent à l'Archevêché le 13, pour remettre à l'Empereur l'aigle offerte par les Lyonnais à la Garde Impériale. Le 30 du même mois, Second, secrétaire de la Petite-Table, note sur son cahier vert : « Les événements miraculeux qui se sont passés depuis cette séance (du 29 janvier 1815) ne nous ont pas permis de réunir la So- ciété. La chanson suivante (elle est de lui) ayant été chanté (sic) dans plu- sieurs banquets et composée par un des f:: le 18 mars 1815, d'après l'avis de plusieurs des membres, prend place à la fin de ce registre ».