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Bureau pour la distribution du pain ; 6° changements opérés sur tous les
points contenus dans les réclamations du Bureau.
       Et les deux députés ajoutent : « C'est là tout ce que nos sollicitations
réitérées ont pu obtenir ; si, comme nous avons lieu de le penser, les dispo-
sitions de l'arrêt vous sont agréables, nous vous invitons à écrire à MM. de
Vergennes, de Galonné et de La Millière. Ils pensent tous que le préambule
de l'arrêt et l'accueil qu'ils ont fait à vos observations forment la réponse
que vous pouviez attendre d'eux ; nous regardons cette démarche comme le
point de ralliement et du rétablissement de l'administration dans son pre-
mier état, vis-à-vis du ministère. Ils nous ont chargés de vous l'annoncer et
de vous dire que vous pouviez être sûrs de leur protection auprès de Sa
Majesté ».
       Ainsi se terminait ce long conflit qui avait duré plus d'un an et qui
avait provoqué dans notre ville une émotion considérable. Les administra-
teurs de la Charité obtenaient enfin justice des imputations malveillantes
lancées contre eux, mais il n'en est pas moins vrai que la situation de l'hôpital
en sortait bien amoindrie : il s'était vu enlever une partie de son claustral,
une partie aussi de ses revenus, du fait de la suppression des ateliers de
moulinage et de la perte de locaux, autrefois loués aux particuliers.
       Par la suite, il perdit bien plus encore. On se souvient, en effet, que le
 Conseil d'Etat avait, pour le prix du terrain et des bâtiments de Bicêtre, fixé
une somme de 300.000 livres jusqu'au remboursement de laquelle avait été
créée une rente de 15.000 livres. Or, cette rétribution annuelle, considérée
du reste par l'administration hospitalière non comme une rente mais comme
prix de loyer, puisqu'en réalité il n'y avait pas eu vente, ne fut payée que du
 I er juillet 1786 au I er juillet 1792. Depuis cette époque, aucun paiement ne
fut plus effectué et l'administration en est encore à attendre le rembourse-
ment du capital.
        Ce n'est pourtant pas faute de réclamations : sous la Révolution, sous
le Consulat, sous l'Empire, on ne cesse de trouver trace des démarches de
l'administration pour obtenir la reddition des terrains et locaux ou une
indemnité équivalente. A deux reprises, on faillit lui donner satisfaction :
en 1799, il fut question d'attribuer aux Hospices le palais Saint-Pierre
 comme dédommagement, et le 30 thermidor an 10 (18 août 1802) le minis-