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— 271 — l'accompagnent appartiennent au plus tard au 111e siècle après Jésus-Christ, dans un temps où l'on ne connaissait ni le ressort d'acier, ni les régulateurs, ni les échappements qui sont indispensables à la marche régulière et dura- ble d'un chronomètre. On doit donc abandonner les idées hasardées sur une telle montre. L'histoire du développement de nos montres actuelles et chronomètres ne peut plus nous apprendre quoi que ce soit à ce sujet. Si nous nous occupons de l'examen de l'instrument, nous pouvons remarquer à priori que quelques faits nous permettent de limiter le cercle de nos spéculations et de nous avancer dans une direction déterminée. L'instrument a été trouvé sous les débris d'un navire et se trouvait dans une enveloppe en bois, ainsi que les instruments nautiques doivent être préser- vés ; nous devons probablement admettre que l'instrument servait aux navigateurs. Le seul instrument marin dont la connaissance dans l'antiquité nous soit transmise est un « odomètre » ( ?) décrit par Vitruve, pour l'éva- luation de l'espace parcouru, soit sur terre, soit sur mer ; je ne connais aucun autre instrument nautique dans l'antiquité. Mais ceci mis à part que l'odomètre, à cause de sa construction, ne peut être que peu employé sur les bateaux, il était en outre, comme Galiani le suppose aussi, par comparaison avec notre instrument, de nature tout à fait primitive, et de dimensions plus grandes. Ainsi, sans aucun doute, il ne s'agit pas d'un odomètre. D'autre part, les inscriptions déchiffrées par Svoronos soutiennent par leur mot (sens) l'hypothèse que nous avons à faire d'un instrument astrono- mique: vî\ç A«ppo [SÎ-OK], i^0"-;00] y wA [vwv], T,MO'J à xtiva, Tpaov. Heureusement ' vjo que la plupart des instruments de ce genre chez les anciens nous sont con- nus. Mais ceux-ci, comme les autres, sur lesquels nous n'avons que des notices incomplètes, étaient presque tous principalement des mesureurs d'ombre, sans tout le mécanisme dont la précision et l'utilité dépendaient de la perfection des croquis et des rapports de grandeur. En outre, tous manquent, sans exception, de roues dentées, même les grandes montres hydrauliques de différents constructeurs, dont Perault a donné des dessins explicatifs satisfaisants. Le seul instrument astronomique qui paraisse un peu compliqué mais qui n'a pas de roues dentées est Sa description, sa eonstruc-