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— 272 — lion, et aussi l'histoire de sa découverte sont entièrement connues (??). Mais s'il fut décrit par Jean d'Alexandrie avec le surnom de Philoponos, ou encore par Abul Hassan et Jean de Roïas, bien des années plus tard, c'est toujours le même astrolabe dans ses traits généraux et probablement jusque dans ses plus petits détails. Depuis le temps où, pour la première fois, par Apollonios de Perga, ou Hipparchos, furent employées les projections polaires steréographiques dans les astrolabes pour déterminer les triangles sphériques nautiques, jusqu'au temps où il parvint aux Arabes, Espagnols et Portugais, et jusqu'à l'époque où les calculs introduits dans l'astronomie et particulièrement les travaux de Purbach et Regiomontanus le réduisirent à un simple appareil de détermination des hauteurs, l'astrolabe est devenu l'instrument actuel toujours pourvu de dioptre, de tambour et de réticule. Ceci est l'idée de Sévillot,P.Tannery, Wolf, uA,dont l'exactitude supporte l'examen. Mais, par les astrolabes, il ne parvint rien sur les roues dentées, pas même le signe le plus léger. Indépendamment de leur caractère comme ins- trument de mesure des hauteurs, les astrolabes n'offrent qu'une représenta- tion graphique compliquée des triangles sphériques nautiques. C'est cela que nous apprennent, non seulement les descriptions, mais encore les instruments eux-mêmes dont quelques-uns sont conservés en France, et encore ailleurs, au Musée de la Société d'histoire et géographie de Lisbonne, par exemple, où l'on trouve aussi des modèles d'instruments perdus. D'un autre côté, on sait que le maniement compliqué des astrolabes justifiait l'adjonction de tables d'instructions. Il est très important de re- marquer que les mots déchiffrés sur les pièces trouvées se retrouvent aussi dans les textes des discours de Jean Philoponos sur les astrolabes, ainsi que Svoronos l'a découvert jpmpo] ]. D'après ce mot, il semble résul- ter avec certitude que l'instrument était muni d'un [Aotpoyvwpiôviov qui for- mait une partie indispensable des astrolabes, et qui, d'après Philoponos, est particulièrement souvent mentionné. Ainsi les inscriptions provenant de cet instrument datent du IIIe siècle après Jésus-Christ et nous devons conclure que cet instrument est un instrument astronomique qui était pourvu d'un « [Aoipoyvwfjumov » et, logi-