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lion, et aussi l'histoire de sa découverte sont entièrement connues (??).
 Mais s'il fut décrit par Jean d'Alexandrie avec le surnom de Philoponos, ou
encore par Abul Hassan et Jean de Roïas, bien des années plus tard, c'est
toujours le même astrolabe dans ses traits généraux et probablement jusque
 dans ses plus petits détails. Depuis le temps où, pour la première fois, par
 Apollonios de Perga, ou Hipparchos, furent employées les projections
polaires steréographiques dans les astrolabes pour déterminer les triangles
 sphériques nautiques, jusqu'au temps où il parvint aux Arabes, Espagnols
et Portugais, et jusqu'à l'époque où les calculs introduits dans l'astronomie
 et particulièrement les travaux de Purbach et Regiomontanus le réduisirent
 à un simple appareil de détermination des hauteurs, l'astrolabe est devenu
l'instrument actuel toujours pourvu de dioptre, de tambour et de réticule.
 Ceci est l'idée de Sévillot,P.Tannery, Wolf, uA,dont l'exactitude supporte
 l'examen.
      Mais, par les astrolabes, il ne parvint rien sur les roues dentées, pas
 même le signe le plus léger. Indépendamment de leur caractère comme ins-
 trument de mesure des hauteurs, les astrolabes n'offrent qu'une représenta-
 tion graphique compliquée des triangles sphériques nautiques. C'est cela
 que nous apprennent, non seulement les descriptions, mais encore les
 instruments eux-mêmes dont quelques-uns sont conservés en France,
et encore ailleurs, au Musée de la Société d'histoire et géographie de
Lisbonne, par exemple, où l'on trouve aussi des modèles d'instruments
 perdus.
      D'un autre côté, on sait que le maniement compliqué des astrolabes
justifiait l'adjonction de tables d'instructions. Il est très important de re-
marquer que les mots déchiffrés sur les pièces trouvées se retrouvent aussi
dans les textes des discours de Jean Philoponos sur les astrolabes, ainsi que
Svoronos l'a découvert jpmpo]              ]. D'après ce mot, il semble résul-
ter avec certitude que l'instrument était muni d'un [Aotpoyvwpiôviov qui for-
mait une partie indispensable des astrolabes, et qui, d'après Philoponos,
est particulièrement souvent mentionné.
      Ainsi les inscriptions provenant de cet instrument datent du IIIe siècle
après Jésus-Christ et nous devons conclure que cet instrument est un
instrument astronomique qui était pourvu d'un « [Aoipoyvwfjumov » et, logi-