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— 107 — ses presses à Genis-le-Patriote, dans la « Maison ci-devant Vernon », est rentré à Lyon et s'est établi rue de la Poulaillerie, où il n'imprime plus, de loin en loin, que quelque rare opuscule. Jean-Marie Bruyset, dont l'industrie a bien perdu de son activité d'autrefois, a encore sept presses, mais une seule est occupée ; en 1808, il abandonnera son industrie à son gendre Buynand des Echelles ; Cutty le fils, imprimeur des hôpitaux et de l'Octroi, ne possède plus que trois presses, dont une seule travaille ; Les Leroy, en dépit de constantes contraventions aux règlements de l'imprimerie, jouissent toujours d'une grande réputation ; ils occupent huit presses et dix-sept ouvriers. Jean-Marie Barret, successeur de son frère Clément, a accaparé les publications des sociétés savantes ; Tournachon-Molin, dont l'atelier est un de ceux « qui travaillent le plus », bientôt ira à Paris, pour y exploiter une librairie avec Seguin d'Avi- gnon, le propriétaire imaginaire de la chèvre qu'a immortalisée Alphonse Daudet ; Pelzin, associé maintenant à Drevon, travaille à peu près uniquement pour le Palais, les théâtres et les Loges ; Les Périsse, toujours très occupés avec l'Eglise, n'ont plus, cependant, que quatre presses dont deux sont en activité ; Roger a succédé à Regnault, et il publie péniblement le Journal de Lyon : les cinq ouvriers qu'il occupe réimpriment des extraits tirés des journaux de Paris et qui sont débités ensuite par des crieurs dans la ville. La sérénité, d'ailleurs, est revenue ; l'empire, avec un peu plus de sé- curité, a ramené un peu plus de confiance. A la faveur d'un régime de tranquillité relative mais qui ne tardera pas d'être troublée encore, quelques ateliers se fondent : Kimdelem, venu de Belley, qui a succédé à Delamollière, et qui est imprimeur de l'Archevêché ;