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roi imposa en 1702. C'est cette année-là que Jean Anisson en présenta les
premières fontes dans le splendide ouvrage intitulé Médailles sur les princi-
paux evenemens du règne de Louis le Grand.
     Après avoir passé, en 1707, aux mains de Claude Rigaud, beau-frère
d'Anisson, puis à celles de Louis-Laurent Anisson,filsde Jean, enfin à celles
de Jacques Anisson, l'Imprimerie Royale échut à Etienne-Alexandre-Jac-
ques Anisson-Duperron qui, accusé, en 1790, d'avoir publié un arrêté jugé
inconstitutionnel, fut condamné à mort et exécuté à Paris, le 25 avril 1794.
     Les Bruyset dont la descendance empiète sur le xixe siècle. Jean, qui
exerçait en 1696, imprima cette année-là, pour les de Ville, VHistoire civile
ou consulaire de la Ville de Lyon, du Père Ménestrier, remarquable ouvrage
toujours consulté avec intérêt.
     Les Honorât, famille florentine dont l'un des descendants, Barthélé-
my, devenu conseiller du roi en la Sénéchaussée et Siège présidial, fut,
après une longue procédure (cf. Bibl. lyonn., IV, 125 et sq.), anobli en 1665
par lettres patentes du roi.
   Le nom du Père Claude-François Ménestrier, que je viens d'écrire, nous
ramène à l'époque où le savant jésuite occupait sans arrêt les presses des
 Molin, de Guillaume Barbier, de Benoît Coral et de son successeur Thomas
Amaulry, de Pierre Guillimin, et, après, celles de Julliéron, des de Ville et
de Bruyset, comme il occupa plus tard, à Grenoble, celles de Robert Philip-
pes, et à Paris celles de Robert de la Caille et d'Estienne Michallet. Je m'ar-
rête un instant avec le Père Ménestrier — d'autres s'y sont arrêtés plus que
moi : Allut, Renard — parce qu'il fut si complètement mêlé au mouvement
bibliographique, que l'on ne peut parler livres sans songer longuement à
lui. Il avait commencé à écrire en 1658 ; son premier livre paraît avoir été
les Devoirs de la Ville de Lyon envers ses saints, mince opuscule de 82 pages,
imprimé par Guichard Julliéron, où l'on remarque une singulière interver-
sion des pages 38 et 39 : cette incorrection témoigne assez de l'état lamenta-
ble où se trouvait l'imprimerie à Lyon, plus de deux siècles après son inven-
tion . L'année suivante, après avoir publié huit autres mémoires, le Père
					
		