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FÉLIBRIGE 591 ADONOGLEMENÇO A CLEMENCE ISAURE Que. rapido, fuse uno estello, Que, rapide, file une étoile, — un éclair > en écrit aussitôt le nom ; — qu'il meure Un lamp eseriéu soun noum lèu-lèu ; une voix douce et belle, — son écho rit Que more uno voues douço e bello, dans le soleil; — mais elles passent!... Soun ecô ris dins lou soulèu ; Et toi les ans — ne t'ont en rien décou- Mai passon !... E tu, lis annado ronnée — de ton charme, de ta beauté ! Noun t'an en rèn descourounado — Clémence, tu appartiens à la famille — du chant et de la lumière, — toi qui as De toun trelus, de ta bèuta ! eu un berceau d'harmonie, — un tombeau Clémenço, sies de la famiho d'immortalité ! De la lumiero e dôu canta, Tu qu'as agu'n brès d'armouiô, Un toumbèu d'immourtalita : Au grand panteon de l'istôri Au grand panthéon de l'Histoire planent Planon lis oumbro digigant les ombres des géants — qui ont maîtrisé rois et victoires, — pris ou fait des em- Qu'an mestreja rèi e vitôri, pires en se jouant. — Mais nous, dans Près o fa d'empèiï en jougant, les tempêtes — du passé, nous tournons Naùtri sèmpre dins li tempèsto sans cesse la tête — du côté d'où l'on Doù passât, reviran la tèsto entend une voix — sortir des siècles en chantant, — comme la terre qui, sous les Doù caire ounte uno voues s'entend coups des vents impétueux — regarde Sourti di siècle cantarello, attentive — d'où lui arrivent le prin- Coumo, à l'auro doù marrit tèms, temps et les roses. La terro guèiro, escoutarello, D'ounte arribon roso e printèms. As-tiquauco sciènci supremo As-tu quelque science suprême — pour Pèr tremuda lou cor uman? transformer le cœur humain? — Quand nous, nous n'avons que des larmes — à Quand nà utri avèn que de lagremo donner aux tombeaux des morts que nous A baia au cros di mort qu'aman, aimons, — reine des joutes poétiques, — Rèino di targo pouetico, les chants pleuvent sur le tien — comme Sus lou tièu plovon li cantic'o les blés dorés au soleil ! — Avec une seule égîantine — tu as un pouvoir doux Coumo au soulèu li blad daura ! et sacré : — serait-elle la divine baguette Rèn qu'em'uno flour d'eiglantino — inspirant qui la touchera ? As un poudé dous e sacra ! Sarié-ti ta bleto divino Ispirant quau la toucara ? Ta bello lengo prouvençalo, Tabelle langue provençale,— murmure Cascai de font e dindin d'or, sonore de fontaine et tintement d'or, — après toi replia ses deux ailes,— comme Après tu pleguè si dos alo un oiseau pour s'endormir. — Plus de Coumo un auceloun que s'endor. chant..., on l'oubliait presque! Mais à Plus de cant... quasi s'oublidavo ! tes pieds elle se transformait ; — mais Mai à ti pèd se tremudavo, l'oiseau couvait ses œufs! — Et un jour