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568 LA R E V U E LYONNAISE dit d'Etienne de Villeneuve que la Société littéraire de Lyon vient de faire publier aux frais de la ville. Pianello eut aussi la chance de retrouver le Lugdunum Priscum de Claude Bellievre. « Ce rai-e manuscrit, dit le P. Colonia, dans ses Recherches sur les antiquités de Lyon, p. 220, qui avait disparu, dès très longtemps, et quele P. Menestrier avait cherché avec tant de soin, sans avoir jamais pu le déterrer, comme il s'en plaint lui-même dans plusieurs endroits de ses ouvrages, fut enfin heureusement découvert, il y a quelques années par feu Monsieur de La Valette qui était fort curieux de ces sortes d'ouvrages et dont notre Académie littéraire dont il était membre, conservera toujours le précieux souvenir. » « Pianello de La Valette, dit M. Artauddans son Lyon souterram p. 143, réunit aussi dans son jardin plusieurs inscriptions intéres- santes dont nous avons les copies, mais nous ne savons ce que ces monuments sont devenus. » Ces inscriptions d'après leur contexte, paraissent avoir fait partie de la collection formée par le président Bellievre dans son jardin du quartier Saint-Georges, dit le jardin des. antiques. Sur l'un des cipes antiques de cette collection était gravée l'inscription qui rappelait la grande inondation de 1570 et ainsi conçue: « L'an 1570 et le dimanche troisième jour de décembre, environ onze heures du soir, le Rhône et la Saône se sont assemblés en la place Confort, au coin de la maison appelée la Tour et le onzième jour dudit mois le Rhône est remonté audit coin. » Cette collection passa à ses successeurs, Pianelli Mascrani, de La Valette, conseiller honoraire à la Cour des Monnaies et à son fils M. de Charly, chevalier d'honneur en cette même Cour. Ces deux derniers se plurent à joindre à leur cabinet « un cabinet des plus rares et des plus riches de pierres, d'aiman et de micros- copes, qui avaient appartenu autrefois à M. dePuget, un des habiles physiciens de son siècle. Ce dernier, né en 1629, mort en dé- cembre 1709, avait été l'un des sept fondateurs de l'Académie de Lyon, en 1700. » Dans le Voyage littéraire de deux Bénédictins de la Congré- gation de Saint-Maur, Paris, 1774-1824, on lit l'appréciation suivante faite, par ces savants voyageurs du cabinet La Valette : « Celuy dont nous avons le plus sujet de nous louer c'est Monsieur