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562 LA REVUE LYONNAISE Ce cabinet n'a eu aussi qu'une durée éphémère. En 1700, il fut vendu par les héritiers de M. de Liergues, à Jérôme Pestalozzy, célèbre médecin de Lyon, dont je parlerai plus loin. « Il aida ce dernier, dit Pernetti (t. II, p. 312), a en faire un qui le surpassa.» CABINET DUFOUR ( S Y L V E S T R E ) — 1622-1685 — DUFOUR, Sylvestre-Philippe, né à Manosque (Var), en 1622, mortà Vevey (Suisse), en 1685, est l'un des collectionneurs que Spon cite de la manière suivante dans sa liste de possesseurs de cabinets d'antiques. « M. Sylvestre Dufour, proche le pont de bois, en rue de Flandre, raretés du Levant, pièces de tour, médailles antiques d'or et d'argent. » Voici ce qu'en dit aussi Pernetti (t. II, p. 17) : « Philippe-Sylvestre Dufour, ami de Jacques Spon, a passé sa vie à Lyon. Il était en commerce avec les médaillistes et les antiquaires célèbres de son temps. Sa profession de droguiste ne lui avait ôté ni le goût, ni l'étude de la littérature. Jacques Spon lui com- muniquait ses lumières et Dufour, de son côté, lui prêtait de l'argent. Spon nous apprend dans le premier volume de ses Voyages que M. Vaillant en arrivant à Lyon, avait encore dans le corps des médailles qu'il avait avalées pour les dérober à un corsaire qui le poursuivait lors de son retour du Levant. Il alla voirM. Dufour, son ami, lui conta son stratagème dont il était fort inquiet.M. Dufour lui proposa de lui acheter celles qu'il n'avait pas encore rendues. M. Vaillant consentit à ce marché, et il put y satisfaire avant de quitter Lyon. » On a de lui plusieurs ouvrages estimés. Il laissa, entre autres écrits, une lettre en latin sur une momie adressée au P. Kircher qu'il consultait souvent. Cette lettre a été imprimée dans les œuvres de ce savant jésuite, lequel, quoique né en Allemagne, en 1602, près de Fulde, passa une partie de sa vie à Avignon, puis à Rome, où il légua ses collée-